La diminution de la fabrication de véhicules neufs a entraîné une hausse des coûts des véhicules d’occasion de plus de 40% en l’espace de trois ans. Un nombre croissant de personnes en France font appel à des prêts afin de pouvoir assumer cette dépense.
Les automobiles d’occasion deviennent de plus en plus rares et leurs prix montent en flèche. Le marché de la seconde main serait-il devenu hors de portée ? Avec la pandémie de Covid et la fermeture des usines automobiles, le secteur a été perturbé. Moins de voitures neuves signifie une demande plus importante pour les véhicules d’occasion, ce qui provoque une hausse des prix. « Ce produit coûte 12 000 alors qu’avant ça coûtait 10 000. Tout est comme ça« , remarque Nicolas Landais, responsable de la concession Automoov.
Un marché en train de se normaliser
Dans le parking MBC Automobiles en Île-de-France, les autos ont du mal à trouver acquéreur. D’après son gérant, Rémy Elbaz, l’inflation a réduit le budget des automobilistes : « Auparavant on vendait deux voitures sur dix à crédit, maintenant c’est entre trois et quatre« . Flavien Neuvy, économiste et directeur de l’observatoire Cetelem, indique que « le marché des véhicules neufs est en train de se normaliser. (…) Il y a moins de problèmes d’approvisionnement en composants et semi-conducteurs, ce dont le marché d’occasion va profiter. Toutefois, il faudra patienter 6 mois, voire un an, pour commencer à observer la normalisation sur celui de l’occasion.« . Les prix devraient rester élevés pendant quelques mois encore.