À compter du lundi 12 juin, l’Assemblée nationale examinera la question des déserts médicaux. Le débat portera sur la nécessité d’empêcher les médecins d’installer leur cabinet dans des zones où il y a déjà un grand nombre de praticiens.
Depuis le début du mois, la commune de Froidfond, située en Vendée, ne dispose plus de médecin généraliste. Son maire, dont la ville compte 2 200 résidents, s’emploie activement à en recruter un nouveau, mais les candidats se font rares malgré les mesures incitatives à la création d’un cabinet médical. Cette situation préoccupante a poussé l’Assemblée nationale à se pencher sur la problématique des déserts médicaux dans les jours à venir. Le débat porte notamment sur l’opportunité d’interdire aux médecins d’ouvrir leur cabinet dans les zones déjà bien pourvues en professionnels de santé. Cette idée est soutenue par 200 députés.
La menace d’une baisse des vocations
Guillaume Garot, député PS de la Mayenne, justifie cette proposition en mettant en avant la nécessité de réguler les installations médicales en fonction des besoins de santé de la population. Selon lui, il est inconcevable qu’en fonction du lieu de résidence, l’accès aux soins soit inégal. Toutefois, cette initiative ne fait pas l’unanimité au sein du gouvernement. De leur côté, les syndicats des médecins généralistes craignent qu’une telle mesure puisse entraîner une diminution des vocations dans le secteur médical.