Les bénéficiaires du RSA pourraient se voir offrir entre 15 et 20 heures de travail ou de formation hebdomadaires sur une base individuelle si le projet de loi visant à favoriser le plein emploi était approuvé. Le dispositif est actuellement en cours de test dans 18 départements français.
Bénéficiaire du RSA à 63 ans, une situation qu’un cadre au chômage ne pensait pas vivre un jour. « On peut être en haut de l’échelle et demain, descendre en bas de l’échelle », avoue-t-il. Ayant survécu à une grave maladie il y a deux ans, il se retrouve sans emploi et il n’est pas facile de revenir sur le marché du travail. Au début de l’année, le département du Loiret, qui lui verse chaque mois son RSA, lui propose de l’aider dans sa recherche en lui proposant des ateliers de formation et des entretiens. Un soutien qui pourrait bientôt devenir obligatoire pour tous les bénéficiaires du RSA, soit 1,9 million de personnes.
« Remobiliser les bénéficiaires du RSA »
Le département a décidé de rendre ce suivi obligatoire dès cet été. Pour son président, il est temps de demander des comptes aux bénéficiaires. « Autrefois, les patrons n’avaient pas besoin de main-d’œuvre et donc ne se précipitaient pas pour embaucher. Aujourd’hui, nombreux sont les patrons qui cherchent et ne trouvent pas toujours. (…) Il faut remobiliser les bénéficiaires du RSA pour les remettre sur le chemin de l’emploi », affirme Marc Gaudet, président du Conseil départemental du Loiret. Ce point de vue n’est cependant pas partagé par tous les départements, comme le président d’Ille-et-Vilaine qui ne se voit pas sanctionner des personnes déjà précaires. La réforme du RSA et de Pôle emploi devrait être mise en place d’ici 2025.