Le 10 mars de cette année, Alban Millot nous a quittés à l’âge de 25 ans suite à une chute mortelle d’un toit. Ce dernier était en train d’installer des panneaux solaires sans avoir aucune protection ni mesure de sécurité. Suite à cet accident tragique, l’employeur de la victime a été récemment soumis à une peine de prison de 36 mois, dont 18 mois ferme.
La famille d’Alban Millot a été surprise par la lourdeur de la sanction imposée à son ancien employeur, mais elle estime qu’elle est justifiée par les éléments du dossier. L’avocate de la famille, Marjorie Weiermann, considère que la décision du tribunal est un message fort adressé aux employeurs qui ne respectent pas la sécurité de leurs employés. En effet, les juges ont retenu l’homicide involontaire par violation manifestement délibérée d’obligation et de prudence imposée par la loi, ce qui a conduit à des circonstances aggravantes dans cette affaire. Cependant, le chef d’entreprise a fait appel.
Alban Millot avait trouvé la mort dans un accident du travail, pendant qu’il posait des panneaux photovoltaïques sur le toit d’un hangar à Lieuron, en Ille-et-Vilaine. Il travaillait dans l’entreprise depuis seulement trois semaines et il était aidé par un ouvrier encore plus jeune que lui, de vingt ans. Alban Millot ne disposait d’aucun élément de sécurité ni d’aucun équipement de protection individuel. Il est mort suite à une chute mortelle.
Selon l’avocate de la famille, les manquements en matière de sécurité étaient habituels dans cette entreprise. Des ouvriers qui ont quitté l’entreprise ont formulé de nombreuses mises en garde, mais ces avertissements ont été ignorés. Les employés étaient souvent contraints de travailler dans des conditions dangereuses, même s’il neigeait ou qu’il pleuvait. Par ailleurs, les temps de trajet n’étaient pas comptabilisés dans le temps de travail. Alban Millot aurait ainsi travaillé pendant 17 heures et 44 minutes lors d’une journée. Les parents de la victime ont décidé de lancer un collectif contre les morts au travail, le collectif « Stop à la mort au travail ».
La maman d’Alban Millot est la vice-présidente de ce collectif qui multiplie les rencontres au ministère du Travail, de la Justice et au Parlement européen. Selon Mathieu Lépine, un professeur d’histoire-géographie qui recense les morts au travail, il y a déjà eu 128 morts depuis le début de l’année 2023. Selon des chiffres de 2019, 790 personnes sont décédées au travail en 2019. Le collectif souhaite faire bouger les choses et éviter que d’autres vies soient fauchées par la négligence des employeurs en matière de sécurité.