Dans la ville d’Annecy, la célèbre célébration du cinéma d’animation commence ce dimanche, suite à l’agression au couteau qui a eu lieu jeudi dernier. Les spécialistes du secteur ainsi que les habitants souhaitent affirmer qu’ils ne sont « pas effrayés ».
Dans les rues d’Annecy, les terrasses sont bondées et les hôtels ont affiché complet depuis des mois pour le Festival international du film d’animation. Malgré l’attaque au couteau survenue le jeudi 8 juin, qui a fait six blessés dont quatre jeunes enfants, « aucune annulation et aucun changement » confirme un gérant dont les clients sont principalement des équipes de Walt Disney. « Les Américains ont tendance à être prudents lors d’événements particuliers, mais cette fois-ci, il n’y a pas eu de changement », explique-t-il.
Aucun changement non plus pour Christelle et Christophe, des habitants d’Annecy qui assisteront aux projections en plein air sur le Pâquier, où l’attaque a eu lieu, comme chaque année, pour « prouver qu’ils ne céderont pas et qu’ils ne se laisseront pas dominer ». Pour eux, il était important de maintenir le festival car « il faut que la vie continue ».
« On a besoin de moments comme un festival »
Maintenir l’événement, c’est le « symbole de notre force collective, de montrer que l’on n’a pas peur », selon Mickael Marin, directeur de Citia, qui organise le Festival du marché international du film de l’animation d’Annecy. « On a besoin de moments comme un festival, qui crée du lien », affirme-t-il. Cette année, les projections en plein air sur le Pâquier débuteront lundi 12 juin, plutôt que dimanche comme traditionnellement parce que la mairie a annoncé un « temps de communion » ce jour-là. Plus de 13 000 personnes du monde entier ont participé au festival l’année dernière et l’organisation espère dépasser ce chiffre pour cette 42e édition.