Le reporter concerné dans le dossier du fonds Marianne a admis, durant son entretien face au Sénat, que « des réunions fréquentes » ont eu lieu en présence de Marlène Schiappa « à (sa) sollicitation ».
Mohamed Sifaoui a pris la parole pour se défendre lors de son audition devant la commission d’enquête du Sénat le jeudi 15 juin. Ce journaliste, impliqué dans l’affaire du fonds Marianne, affirme n’être « coupable de rien ». « Marlène Schiappa n’est pas mon amie », a déclaré Mohamed Sifaoui, tout en confirmant qu’il y a eu des réunions régulières à la demande de la secrétaire d’État chargée de l’Économie sociale et solidaire et de la Vie associative.
Mohamed Sifaoui est co-directeur de l’USEPPM (Union fédérative des sociétés d’éducation physique et de préparation militaire), une association qui est le principal bénéficiaire du fonds de lutte contre le séparatisme. Il nie toutefois tout favoritisme dans l’octroi des subventions. « Ni Madame Schiappa ni son cabinet n’ont pris d’engagement financier envers moi », a-t-il insisté, ajoutant n’avoir « jamais demandé de rendez-vous pour proposer (ses) services ».
Entendue mercredi par la commission d’enquête du Sénat, Marlène Schiappa s’est également défendue des irrégularités qui lui sont reprochées dans cette affaire. L’ancienne ministre chargée de la Citoyenneté, à l’origine de cette initiative lancée après l’assassinat de Samuel Paty en octobre 2020, n’a pas reconnu d’erreurs personnelles, même si elle a reconnu des « dysfonctionnements dans l’organisation et la gestion du fonds ».