Suite à des déclarations controversées ce jeudi, en particulier concernant la GPA, le député LFI François Ruffin réagit ce vendredi. Selon lui, « la société française a évolué en ce qui concerne les droits des individus LGBT+ » et qu' »elle est prête à continuer à avancer, afin de pallier les insuffisances ».
« Ma réponse sur le genre, ça ne va pas ». C’est ce que François Ruffin, député La France insoumise (LFI), a déclaré sur Twitter le 2 juin, après une interview sur franceinfo. Ses propos ont été critiqués tant sur les réseaux sociaux qu’au sein même de LFI. La question était la suivante : la gauche française va-t-elle suivre l’exemple de la gauche espagnole, qui vient de subir un échec électoral, en autorisant le changement de genre à 16 ans sans l’accord des parents ?
Au lieu de répondre directement, le député de la Somme préconise de « reconstruire des ponts » entre les Français et de « réparer les fractures plutôt que de les creuser davantage ». Selon lui, il ne s’agit pas de faire tout ce qu’on veut, même si cela est bon en soi. Interrogé sur la gestation pour autrui (GPA), il affirme n’y être « pas favorable, personnellement » et estime que ce n’est pas ce que la gauche « doit placer au cœur de [son] projet ».
Après la diffusion de l’extrait sur le compte Twitter de franceinfo, les critiques ont commencé à pleuvoir. Quelques heures plus tard, le compte « Le coin des LGBT+ » a relayé la vidéo avec ce commentaire : « François Ruffin ne veut pas d’une loi permettant de changer plus facilement sa mention de genre car il faut ‘de l’apaisement’ pour que son parti accède au pouvoir ». François Ruffin a également été critiqué par d’autres membres de LFI. Sophia Chikirou, députée proche de Jean-Luc Mélenchon, a déclaré que ce n’était « en rien une position de La France insoumise ni du groupe parlementaire » et que ces propos étaient « au mieux maladroits, au pire une faute politique », d’autant plus que le 1er juin marquait le début du mois des fiertés LGBT+.
Antoine Léaument, député LFI, a précisé dans un tweet que le programme de son parti prévoyait de « garantir le droit au changement de la mention du sexe à l’état civil, librement et gratuitement devant un officier d’état civil, sans condition médicale ». François Ruffin ne se contente pas de regretter sa réponse, il admet qu’il doit « progresser » sur les questions LGBT+ et d’autres sujets. Il reconnaît les avancées de la société française en matière de droits des personnes LGBT+ grâce au Pacs et au mariage pour tous, et estime qu’il est possible de combler les lacunes. Ses priorités restent les mêmes : « une vie digne et apaisée, avec un travail, des loisirs accessibles, un logement décent, dans une planète vivable ». Cependant, il admet que cet idéal n’exclut personne, sinon il ne serait plus un idéal.