L’objectif de la proposition législative présentée par Frédéric Valletoux et discutée par les parlementaires à partir de cette semaine est d’assurer l’accès aux soins pour l’ensemble de la population malgré la baisse continue du nombre de praticiens.
Frédéric Valletoux, député (Horizon) de Seine-et-Marne et rapporteur de la proposition de loi sur l’accès aux soins en discussion à l’Assemblée nationale, souligne l’importance de trouver de nouvelles façons de collaborer pour lutter contre les 10 millions de Français sans médecin traitant. Il prédit que les cinq à dix prochaines années seront encore plus complexes pour l’accès aux soins, notamment en raison du nombre de médecins quittant la profession pour cause de retraite, qui sera supérieur au nombre de jeunes professionnels s’installant.
Plus de gardes, mais pas de contraintes à l’installation
Frédéric Valletoux veut que les médecins des cliniques privées contribuent davantage aux gardes de nuit et de week-end. Selon lui, il est nécessaire de rééquilibrer la participation des acteurs publics et privés. Cependant, pour David Taupenot, médecin généraliste à Clamecy, dans la Nièvre, ces mesures n’auront pas d’impact sur leur quotidien en raison de l’absence de cliniques dans leur département.
Le député Valletoux estime qu’il est nécessaire d’augmenter la participation des médecins de ville aux gardes, mais il souhaite maintenir la base du volontariat pour éviter les crispations. Le gouvernement a également supprimé le numerus clausus limitant les places en faculté de médecine. Toutefois, il faudra attendre des années avant que les futurs médecins ne rejoignent les cabinets. Valletoux reste optimiste et croit en la possibilité de trouver des solutions pour une meilleure répartition de la charge de travail, sans retomber dans les erreurs du passé.
David Taupenot, représentant du syndicat MG France dans la Nièvre, souligne l’importance de tenir compte de la qualité de vie personnelle des médecins et croit que ces revendications ne sont pas propres à la médecine.