Le groupe de protestation contre Cada à Saint-Brevin a diffusé sur les plateformes en ligne un message « offensant et irrespectueux » d’après la représentante.
Seulement trois jours après avoir été élue maire de Saint-Brevin-les-Pins lors d’un conseil municipal, Dorothée Pacaud annonce le mardi 13 juin à France Bleu Loire-Océan qu’elle a déposé une plainte contre un collectif brévinois anti-Cada qui a publié un post sur les réseaux sociaux qu’elle juge « injurieux et insultant ».
Lors d’une conférence de presse tenue ce mardi en présence de l’ancien maire de Saint-Brevin-les-Pins, Yannick Morez, elle évoque le centre de demandeurs d’asile qui doit être transféré d’ici la fin de l’année à proximité de l’école de la Pierre-Attelée.
« Le racisme n’est pas une opinion »
Dans sa dernière lettre publiée sur les réseaux sociaux, le collectif de préservation de l’école de la Pierre-Attelée, le collectif anti-Cada, demande audience à la nouvelle maire. Néanmoins, le collectif pose la question suivante: « quelle femme normalement constituée peut installer un centre pour migrants à côté d’une école ? » Dorothée Pacaud considère cela comme une insulte et a porté plainte pour injure et insulte, comme elle l’avait déjà fait pour deux courriers anonymes reçus lorsqu’elle était maire par intérim.
Elle ne veut pas non plus les rencontrer, affirmant que « le racisme n’est pas une opinion ». Plusieurs réunions et permanences de quartiers ont déjà été organisées à ce sujet. « Maintenant ça suffit. Ça suffit les pressions du collectif sur les élus, sur les parents d’élèves ou sur la directrice de l’école », insiste Dorothée Pacaud. « Le Cada sera transféré. On peut expliquer, discuter mais certainement pas annuler », ajoute-t-elle.
Le soutien du préfet
La nouvelle élue a déjà reçu un appel téléphonique du préfet, ainsi qu’un courrier. « À la fois pour me féliciter, mais aussi pour m’assurer de son soutien, il veut me rencontrer. » Le secrétaire général de la préfecture l’a également contactée pour « évoquer ensemble l’agenda des travaux en ce qui concerne le Cada ». « On ira jusqu’au bout », déclare Dorothée Pacaud, soulignant que ce projet appartient à l’État.
Cependant, Dorothée Pacaud déplore le silence du sous-préfet, Michel Bergue, et surtout celui du député macroniste Yannick Haury. « Pas un mot, pas un coup de fil, il nous laisse depuis le début et encore maintenant porter seuls un projet qui n’est pas le nôtre. C’est affligeant », juge-t-elle.
La nouvelle maire est déjà sous protection : « Les gendarmes sont aussi très présents en mode surveillance et sécurité de mon domicile. S’il le faut, ils seront là pour assurer ma protection, mais je veux vivre normalement », assure la nouvelle maire de Saint-Brevin, âgée de 45 ans et mère de trois adolescents.