Pendant la nuit du samedi 3 au dimanche 4 juin, les choses ont mal tourné pour Édouard Babel après qu’il ait essayé de mettre fin à une fête dans sa localité en Meurthe-et-Moselle, car il a été violemment agressé. Malheureusement, cet incident s’ajoute à une liste d’agressions à l’encontre de représentants de l’État qui ne cesse de croître. Les récents chiffres préoccupants démontrent effectivement une augmentation importante de ces types d’agressions.
Édouard Babel, maire de Magnières, se remet encore du choc causé par une agression violente lors de la nuit du samedi 3 au dimanche 4 juin. Les faits se sont déroulés devant une salle des fêtes louée pour un anniversaire. Le maire a tenté d’intervenir pour mettre fin à la soirée, mais cela a déclenché une bagarre qui a mal tourné. Il a été giflé au début par un individu avant d’être poursuivi par un groupe d’une dizaine de personnes. Les agresseurs ont réussi à le rattraper pour le mettre au sol. Selon Édouard Babel, il a eu le temps de se mettre en position de défense, mais il a tout de même subi plusieurs coups et a souffert de multiples contusions suite à l’attaque. Choqué par l’agression, le maire a décidé de porter plainte contre ses agresseurs.
Malheureusement, ce n’est pas le premier cas d’agression subie par les élus locaux ces derniers mois. Depuis plusieurs mois déjà, les agressions verbales ou physiques envers les édiles sont en augmentation. Dans le Tarn-et-Garonne, le maire de Montjoie a été menacé par l’extrême droite. Dans le Finistère, plusieurs mairies ont reçu des tracts à caractère raciste, antisémite et homophobe dans leur boîte mail, provoquant l’indignation de la population. Ces intimidations ne s’arrêtent pas aux seuls courriers et vont parfois beaucoup plus loin. L’édile de Saint-Brevin, dans le département de Loire-Atlantique, a démissionné après l’incendie de son domicile, causé par l’activisme violent de l’extrême droite.
L’Association des maires de France a enregistré 1 500 agressions d’élus en 2022, soit une augmentation de 15 % en un an. Ce chiffre alarmant est dû à la montée de l’agressivité et de la violence dans notre société. Les élus locaux sont souvent très investis dans leur travail pour améliorer la vie de leurs concitoyens et méritent un respect absolu. Les agressions envers eux sont des actes inqualifiables qui ne peuvent être tolérés. Les pouvoirs publics doivent agir rapidement pour mettre fin à cette violence et assurer la sécurité de nos élus locaux.