Le vendredi 9 juin, le maire de Carnac, Olivier Lepick, a été placé sous la protection de la gendarmerie en raison des menaces qu’il a reçues. Cette situation a fait suite à une polémique qui est apparue au sujet de la construction d’un magasin de bricolage sur un site considéré comme archéologique de référence. Cette décision a créé de nombreuses réactions de la part du public qui a été choqué par les menaces pesant sur la sécurité du maire. Cette situation a posé la question de la protection des élus locaux dans l’exercice de leurs fonctions, un sujet sensible qui est de plus en plus au centre des préoccupations.
Le maire (SE) de Carnac (Morbihan), Olivier Lepick, affirme ne plus pouvoir se déplacer sans protection policière depuis vendredi 9 juin. En effet, le maire et sa famille reçoivent des centaines de messages de haine depuis l’annonce de la destruction possible de menhirs, lors de la construction d’un magasin de bricolage ayant reçu son permis de construire. Deux gendarmes l’accompagnent désormais constamment pour assurer sa sécurité.
Le maire affirme avoir suivi les normes, notamment celles relatives au diagnostic archéologique obligatoire pour toute construction dans la ville. En 2019, un site archéologique aurait été découvert par la direction des affaires culturelles dans l’emplacement prévu pour le magasin de bricolage. L’organisme public a cependant affirmé dans un communiqué que « l’atteinte à un site ayant une valeur archéologique n’est pas établie ». Des fouilles complémentaires avaient pourtant été prescrites, mais n’ont jamais été réalisées, souligne un archéologue amateur Christian Obletz. Ce dernier affirme que le projet de construction n’aurait jamais dû voir le jour.
Le maire se défend de tout manquement, évoquant un « cafouillage administratif ». Il explique que la ville de Carnac comprend 3 800 hectares avec des prescriptions archéologiques presque partout, et qu’il y a donc forcément des endroits où il y a « des trous dans la raquette ».?>