Le premier édile de la cité fait l’objet de critiques virulentes sur les plateformes numériques suite à la démolition de pierres mégalithiques situées dans un espace marchand.
Le maire de Carnac (Morbihan), critiqué sur les réseaux sociaux après la destruction de menhirs dont la valeur est contestée dans une zone commerciale, a annoncé dimanche 11 juin que l’église Saint-Cornély, classée monument historique, avait été vandalisée avec des tags.
« Je suppose que les défenseurs acharnés du patrimoine qui appellent à ma mort et à incendier ma maison, qui s’en prennent à ma famille, sont les mêmes qui, cette nuit, ont tagué et profané un joyau du XVIe siècle, notre église Saint-Cornély », a déploré sur sa page Facebook Olivier Lepick.
« Je pense que c’est Albert Einstein qui disait que seules deux choses étaient infinies : l’univers et la bêtise humaine. Je suis profondément attristé », a ajouté Olivier Lepick, qui a également publié sur son compte des messages haineux le ciblant. D’après les images diffusées, un tag « Tout raser comme les menhirs » apparaît sur le porche de l’église.
La résidence du maire placée sous protection
Olivier Lepick avait déclaré vendredi à l’AFP que son domicile avait été placé sous la protection de la gendarmerie en raison de menaces et d’insultes. Un archéologue amateur de Carnac avait affirmé début juin dans un article de blog qu’une quarantaine de petits menhirs avaient été détruits lors de la construction d’un magasin de bricolage.
En réponse à l’émoi provoqué par cette destruction, la Direction régionale des affaires culturelles (Drac) de Bretagne a souligné le « caractère encore incertain et de toute façon non majeur des vestiges » trouvés lors des fouilles préventives de 2015. Le maire avait pour sa part affirmé avoir « parfaitement respecté la législation » et évoqué lui aussi « la faible valeur archéologique » des objets découverts.