Suite à deux soirées d’agitations intenses à travers tout le territoire français, le chef de l’État a déclaré, ce vendredi 30 juin, une mise en place de ressources supplémentaires, tant en termes d’effectifs que d’équipements, prêtes à intervenir durant la nuit à venir.
Interruption prématurée de son déplacement à Bruxelles pour le Chef de l’État
Le président de la République, Emmanuel Macron, a dû écourter son déplacement à Bruxelles ce vendredi 30 juin. De son côté, la Première ministre conduit une visite impromptue au commissariat d’Évry. Lorsqu’il rentre à Paris, le Président organise une deuxième réunion d’urgence en l’espace de deux jours.
Il déclare alors : « Les deux nuits consécutives que nous avons traversées correspondent à une situation parfaitement inacceptable et indéfendable, parce que rien n’autorise le recours à la violence ». Macron indique ensuite l’allocation supplémentaire de ressources et appelle les parents à garder leurs enfants chez eux.
Pas encore de mesures d’urgence, mais pour combien de temps ?
Il n’y a pas encore d’annonce d’état d’urgence ni de couvre-feu général, cependant tous les bus et tous les tramways du pays cesseront leur service à 21 heures ce soir. Les grands rassemblements à l’extérieur sont mis en pause et la vente de jerricanes d’essence ou d’acide sera interdite.
Le gouvernement a aussi fait part de sa décision de déployer des blindés gendarmiques pour contrôler les débordements. Du côté de l’opposition, le parti de La France insoumise pense que la répression ne résoudra rien, tandis que le Rassemblement National a interpellé le Président sur la nécessité d’affirmer plus de rigueur.
À ce propos, Éric Ciotti, le leader des Républicains, confie son sentiment de nécessité d’instaurer un état d’urgence sur tous les territoires en proie aux troubles.