Le projet de loi du groupe LIOT sera étudié le jeudi 8 juin au parlement français. Ce groupe, pratiquement méconnu avant son combat contre la réforme des pensions, pose des défis à la majorité. Quelle est son influence ?
Le groupe LIOT, méconnu du grand public, a acquis une certaine notoriété grâce à la bataille menée par ses députés contre la réforme des retraites. Bertrand Pancher, député de la Meuse depuis 2007, est à la tête de ce groupe d’opposition. Lors d’une visite dans un lycée de sa circonscription, à Commercy (Meuse), le sujet a vite été soulevé.
Que ce soit dans les manifestations ou à l’Assemblée pour tenter de renverser le gouvernement, le groupe LIOT est devenu la cible de toutes les oppositions. Par exemple, en mars, sa motion de censure a été soutenue par LFI, le RN et même une partie de la droite.
Un groupe hétérogène de 21 députés
Le porte-parole de leur cause, Charles de Courson, fort de sept mandats, est un fervent défenseur de l’Assemblée. Le groupe LIOT est constitué de 21 députés aux parcours divers, issus de la gauche et de la droite, dont certains ont des racines profondes en Corse et dans les Outre-Mer. Ils ont choisi de se rassembler principalement pour des raisons pragmatiques, notamment pour avoir suffisamment de temps de parole, selon Jean-Louis Bricout, député LIOT de l’Aisne.
Ce petit groupe tient un rôle crucial et agace la majorité. Une fois la bataille des retraites terminée, le défi pour ces députés sera de trouver d’autres causes communes afin de continuer à exister.