Au cours des manifestations de la 14ème journée de mobilisation contre la réforme des retraites, mardi, les membres des partis de la Nupes étaient toujours convaincus de leur cause. Ils ont également affirmé que « la lutte ne prendra pas fin ».
La 14e journée de manifestations contre la réforme des retraites a eu lieu mardi 6 juin et a connu le plus faible niveau de participation depuis le début du mouvement social en janvier. Cependant, les responsables de l’opposition continuent de croire en la cause. À Paris, ils étaient aux côtés des syndicats comme depuis le premier jour, se préparant pour leur prochaine bataille dans deux jours : l’arrivée à l’Assemblée nationale du texte Liot visant à abroger la réforme gouvernementale. Pour eux, il s’agit de maintenir la pression bien que le mouvement s’affaiblisse.
La présence de Jean-Luc Mélenchon dans le cortège parisien témoigne également du fait que le mouvement arrive à un tournant et qu’il est temps de faire un bilan. « Les gens ont repris confiance en leurs forces », affirme-t-il, ajoutant que « c’était une bataille très forte et c’est pourquoi elle n’est pas finie ». « Cette lutte va trouver son prolongement », assure le leader insoumis.
Marine Tondelier, la cheffe des écologistes, estime également que le « match » contre le gouvernement n’est pas encore terminé : « Ils disent ‘On a gagné, c’est fini’, mais ils n’ont pas gagné, et on n’a pas perdu. On n’a pas non plus gagné, ils n’ont pas non plus perdu : est-ce que cela ne vous rappelle pas quelque chose ? On est exactement dans un moment qu’on peut appeler une ZAD ! »
« Rendez-vous dans les urnes »
Olivier Faure, le numéro 1 du Parti socialiste, pense que la lutte va évoluer : « On a un pays qui est plus fracturé que jamais. Ce combat ne s’interrompra pas, ne serait-ce que parce qu’il y aura d’autres échéances démocratiques et que les Français auront la possibilité, dès les prochains scrutins, de rappeler au chef de l’État qu’ils ne partagent pas son avis. Donc, rendez-vous dans les urnes ! »
Avant cela, la Nupes se prépare pour son prochain combat à l’Assemblée nationale le jeudi 8 juin : l’arrivée du texte du groupe Liot visant à abroger la réforme des retraites que la majorité tente de rendre irrecevable. La gauche dénonce déjà une « démocrature » et un « coup d’État institutionnel ».