Le parti du Rassemblement national a déclaré qu’il soutiendrait la motion de censure lundi, contrairement aux membres des Républicains. Les parlementaires Liot n’ont pas été informés d’une directive spécifique à suivre.
La Nupes a déclaré jeudi qu’elle prévoit de présenter une nouvelle motion de censure contre le gouvernement, qui sera soumise au vote lundi 12 juin à l’Assemblée nationale. La précédente motion, déposée par le groupe Liot et examinée le 20 mars, avait échoué de neuf voix. Toutefois, cette nouvelle tentative semble avoir encore moins de chances de succès, compte tenu des positions prises par les différents groupes parlementaires.
Le groupe Rassemblement national votera en faveur de la motion
Sébastien Chenu, vice-président RN de l’Assemblée nationale, a annoncé dimanche 11 juin que les députés de son parti voteraient lundi en faveur de la motion de censure déposée par la Nupes. « Les 88 députés du Rassemblement national seront présents pour voter la motion de censure, car nous voulons la fin de ce texte », a expliqué le député du Nord sur RTL-Le Figaro-LCI. « Nous voulons que Madame Borne parte, avec sa réforme sous le bras », a-t-il ajouté, précisant toutefois qu’il ne s’agissait pas d’une alliance avec LFI.
Les 149 voix des députés de la Nupes devraient donc s’ajouter à celles du RN, mais cela reste insuffisant pour atteindre la majorité absolue (287 voix) nécessaire pour censurer et renverser le gouvernement.
Le groupe LR ne votera pas la motion de censure
Alors que les Républicains étaient divisés sur la question en mars, la consigne de ne pas voter la motion de censure semble cette fois unanime. Olivier Marleix, président du groupe LR à l’Assemblée, n’a pas changé d’avis, puisqu’il s’était déjà prononcé contre la précédente motion de censure. Cependant, pour les 19 députés LR qui avaient voté pour, la situation a changé. Leur leader, Aurélien Pradié, ne pense pas voter la motion lundi. « Elle est déconnectée du sujet, de la réforme des retraites », a-t-il déclaré sur RMC.
Liot ne donne pas de consigne de vote
Dans un communiqué de presse diffusé vendredi, le groupe Libertés, indépendants, outre-mer et territoires estime que « les conditions de succès d’une telle motion ne sont pas réunies actuellement ». Il a donc choisi de ne pas ajouter sa signature à celle de la Nupes et ne donnera pas de consigne de vote à ses 21 membres. « Les députés du groupe auront une totale liberté. »
Le groupe Renaissance soutiendra Elisabeth Borne
Maud Bregeon, porte-parole du groupe Renaissance, a dénoncé dimanche « une forme d’obsession de la censure de la part de la Nupes et du RN, qui est inquiétante pour des partis qui prétendent accéder au pouvoir. » « Je ne suis pas sûre qu’une alliance des votes des extrêmes constitue une majorité de rechange », a ajouté la députée des Hauts-de-Seine.
Les députés de la majorité présidentielle ont pour consigne de ne pas voter la motion de censure contre le gouvernement. Transgresser cette règle implicite entraînerait de facto une exclusion du groupe.