Suite à l’aval du préfet concernant la démission du premier édile, c’est Dorothée Pacaud qui assurait la responsabilité de maire en attendant une nomination officielle.
L’ancienne première adjointe de Saint-Brevin-les-Pins, Dorothée Pacaud, a été élue maire de cette commune de Loire-Atlantique le vendredi 9 juin en soirée, suite à la démission de Yannick Morez, qui avait été ciblé par des menaces et des violences d’extrême droite, selon une correspondante de l’AFP sur place. Depuis l’acceptation de la démission du maire par le préfet, Dorothée Pacaud assurait la fonction de maire par intérim.
Cette enseignante de 45 ans, sans étiquette politique, devient la première femme à diriger cette station balnéaire de 14 800 habitants. Lors de la réunion du conseil municipal, vendredi en début de soirée, l’atmosphère était tendue. Une dizaine de jeunes militants d’ultra-droite se sont présentés devant les fenêtres du conseil municipal avec des fumigènes et en criant « Hier Annecy, demain Saint-Brévin » avant d’être repoussés par les gendarmes. Ces militants ne venaient pas de la commune, selon les sources sur place.
« Je m’attendais à ce type d’accueil et j’étais prête », a déclaré à la presse la nouvelle maire, portant son écharpe tricolore. « Cependant, j’aborde avec beaucoup de sérénité les trois années à venir », a-t-elle ajouté. « Je pense que les paroles de mon prédécesseur ont porté haut et j’espère être davantage soutenue ».
À la fin du conseil municipal, Dorothée Pacaud a été interpellée par deux habitants anti-CADA et a dénoncé un « amalgame scandaleux » avec le drame d’Annecy, soulignant que « le racisme n’est pas une opinion politique, mais un délit ». Elle a précisé que les travaux du CADA allaient se poursuivre et que le centre ouvrirait comme prévu à la fin de l’année.