Le metteur en scène Luc Besson, proche de la descendante de Maïwenn, se trouve accusé d’agression sexuelle par la comédienne Sand Van Roy.
Maïwenn rompt enfin le silence après avoir décidé de ne pas s’exprimer sur le plateau de Quotidien. Dans une interview accordée au Journal du dimanche, ce 11 juin, la réalisatrice évoque l’agression d’Edwy Plenel, cofondateur de Mediapart, suite à la diffusion de son « audition » concernant l’affaire Luc Besson, son ex-compagnon et père de sa fille, accusé de viol par l’actrice Sand Van Roy.
« Je ne reproche pas les enquêtes de Mediapart concernant Luc Besson. Je leur reproche ce qu’ils m’ont fait à moi », déclare Maïwenn dans les colonnes du JDD. Elle revient sur sa rencontre avec une journaliste du média en 2018 au sujet leur enquête sur Luc Besson. La réalisatrice confie alors ne pas vouloir « prendre la parole ». Pourtant, début 2021, Mediapart publie des extraits de son audition faite en juin 2020 devant la police judiciaire. « C’est un cataclysme. (…) J’ai ressenti un viol moral », souligne-t-elle. « Si rien ne justifie que l’on s’en prenne à un journaliste, rien ne justifie que l’on viole l’intimité d’une femme », ajoute Maïwenn.
La Cour de cassation rendra le 21 juin sa décision concernant les accusations de viol à l’encontre de Luc Besson, un non-lieu a été confirmé en appel. Le réalisateur clame son innocence.
Maïwenn avait déjà reconnu publiquement en mai, dans l’émission Quotidien, avoir agressé Edwy Plenel, sans vouloir s’expliquer davantage. Edwy Plenel avait porté plainte contre la réalisatrice et actrice en mars. Selon la plainte consultée par l’AFP, « une femme, précédemment assise, seule, à une autre table (d’un restaurant parisien) a surgi et dans un laps de temps très court a saisi (Edwy Plenel) par les cheveux avec violence, lui renversant la tête en arrière et esquissant un crachat sur son visage ». Maïwenn avait été identifiée plus tard par le personnel du restaurant.
« Une enquête est ouverte. Edwy Plenel a été entendu il y a deux semaines. Les autres témoins sont en train d’être entendus », a indiqué mi-mai à l’AFP l’avocat du journaliste, Pierre-Emmanuel Blard.