L’eurodéputé Vert déclare catégoriquement qu’aucun des réacteurs nucléaires EPR ne fonctionne actuellement à l’échelle mondiale. Il suggère alors que les investissements devraient être orientés vers les énergies renouvelables. Il les qualifie d' »économiques » et affirme qu’elles contribuent à la création d’emplois, sont généralement « propres » du point de vue de l’environnement et leur mise en place est rapide.
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Et si on installait des EPR près de la cathédrale Notre-Dame de Paris ?
« , a déclaré avec sarcasme Yannick Jadot, député Européen d’Europe Écologie-Les Verts (EELV), sur franceinfo, jeudi 29 juin. Sa remarque faisait suite à l’idée évoquée par Emmanuel Macron d’installer un réacteur nucléaire EPR dans la région de Marseille-Fos pour couvrir les besoins énergétiques accrus du port.
Plus tôt, en février 2022, le Président de la République avait annoncé son intention de construire six nouveaux réacteurs nucléaires de type EPR2 dans des centrales déjà existantes. À cette annonce, le député écologiste avait répondu avec sarcasme : « Il n’y en a pas un qui fonctionne dans le monde, c’est une catastrophe« . Jadot a aussi fait remarquer les nombreux retards rencontrés sur le chantier de l’EPR de Flamanville, en construction depuis 2007, dont la mise en service est actuellement planifiée pour 2024, soit avec 12 ans de retard. « Le président nous dit ‘on va mettre des EPR, on va presque les mettre en ville et en 2040-2045 on commencera à résoudre le problème du climat’, c’est inconscient« , a-t-il critiqué. « Il est absolument sidérant qu’un président dise ‘pourquoi ne pas construire un réacteur nucléaire ici’« , a-t-il ajouté en outre.
Dans une déclaration plus sévère, Jadot affirme : «
Emmanuel Macron ne souhaite pas agir, il souhaite nous étourdir avec une illusion technologique de 2045. Cette tactique est criminelle.
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Selon l’eurodéputé écologiste, « il est nécessaire de changer de stratégie« . « Nous savons qu’avec le changement climatique, il deviendra de plus en plus difficile de refroidir nos centrales nucléaires localisées sur les rivières« , a expliqué Yannick Jadot, prônant pour une plus grande quantité d’investissements dans les énergies renouvelables. Il insiste d’ailleurs sur le fait que: « Ce que nous suggérons, ce n’est pas de miser sur une solution potentiellement disponible en 2040-2045, qui coûte très cher et dont la fiabilité n’est de toute évidence pas prouvée à ce jour« , mais de privilégier une accélération des énergies renouvelables, « parce que c’est économique, cela génère de l’emploi, c’est relativement propre et cela s’installe rapidement afin de lutter contre le changement climatique ».