Selon les renseignements de France Inter, les organisatrices offraient la possibilité de se rencontrer dans différentes régions de France, notamment dans le Nord et en Île-de-France.
Deux femmes suspectées d’avoir proposé des injections illégales de Botox et de produits de comblement seront jugées le 17 août à Valenciennes, selon les informations de France Inter du mercredi 19 juillet.
Les cybergendarmes de Lille ont repéré sur les réseaux sociaux en mai dernier que deux femmes proposent des injections de Botox ou d’acide hyaluronique pour combler les rides ou gonfler les lèvres dans le nord de la France et en région parisienne. Ces types d’injections ne peuvent légalement être effectués que par un médecin, les personnes qui les proposent sur les réseaux sociaux peuvent donc être poursuivies pour exercice illégal de la médecine. En mai, la gendarmerie a donc lancé un appel à témoins pour retrouver d’éventuelles victimes.
Ces deux sœurs, âgées d’une trentaine d’années, ont été arrêtées, puis relâchées dans un premier temps, avant d’être de nouveau interpellées la semaine dernière. L’une d’entre elles a été placée en détention provisoire après analyse des produits contenus dans les seringues et des dépôts de plaintes pour complications médicales graves.
Selon les informations de France Inter, les deux femmes louaient des salons de beauté, parfois le dimanche, pour des séances facturées entre 200 et 400 euros. Elles pouvaient recevoir jusqu’à une vingtaine de clientes à chaque fois. Lors de ces séances, l’une des sœurs portait une blouse blanche sur laquelle était inscrit dans le dos « Doctor Lougayne ». Les bénéfices totaux sont estimés à au moins 120 000 euros.
Lors des perquisitions, les enquêteurs ont découvert des fioles en provenance de Russie et de Corée, dont certaines étaient périmées. Ils ont également retrouvé une centaine de seringues, qu’ils ont décidé de faire analyser avec le procureur de la République de Valenciennes. « L’analyse d’une seringue nous a révélé qu’elle contenait un taux de bactéries cinquante fois supérieur au seuil légal autorisé », explique Vincent Audon, commandant adjoint de la section de recherche de Lille, à France Inter.
Les enquêteurs ont recensé pour l’instant 600 clientes dans toute la France. 26 patientes ont déclaré avoir souffert de graves complications médicales. Vincent Audon déclare ainsi : « des infections, des inflammations, parfois même des nécroses. Plusieurs ont dû aller à l’hôpital, plusieurs ont dû subir des opérations chirurgicales ». Il souligne que des chirurgiens esthétiques ont dû intervenir pour réparer les dégâts causés par les injections illégales.
Les enquêteurs ont également découvert dans les messageries des deux suspectes des menaces explicites envoyées à leurs clientes pour les dissuader de porter plainte, selon les informations de France Inter.