En raison d’une décision de justice lui ordonnant de quitter le territoire français, il est possible que ce jeune homme soit renvoyé en Algérie sous un délai de 48 heures.
Un Algérien, dont le maire de Béziers (Hérault), Robert Ménard, a refusé de célébrer le mariage, a été placé en centre de rétention et est sur le point d’être expulsé en Algérie, selon les informations de France Bleu Hérault confirmées par la préfecture de l’Hérault.
Le lundi 17 juillet, ce jeune homme de 23 ans a été convoqué par la police aux frontières à la demande du ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, afin de faire le point sur sa situation administrative, selon sa compagne qui s’est exprimée à France Bleu Hérault. Cependant, elle s’inquiète car il n’est pas rentré chez lui le soir même et aurait été maintenu en rétention sur demande de la préfecture. La préfecture a confirmé à France Bleu Hérault que le jeune homme avait effectivement été placé en zone de rétention administrative à Sète (Hérault) le lundi soir. Étant sous le coup d’une obligation de quitter le territoire français (OQTF), il pourrait être expulsé dans les 48 heures, à condition que l’Algérie accorde un laissez-passer.
Le juge des libertés et de la détention doit statuer mercredi sur sa libération ou la prolongation de sa rétention, le temps que le préfet de l’Hérault entreprenne toutes les démarches nécessaires auprès du consulat algérien, son pays d’origine, en vue de son expulsion.
Une plainte a été déposée par le couple. Le jeune homme, qui est en France depuis l’âge de 16 ans, se trouve en situation irrégulière et est visé par une OQTF délivrée le 26 août 2022. Ce matelot, diplômé du lycée de la mer de Sète, devait se marier le vendredi 7 juillet avec une Biterroise, ancienne secrétaire d’un avocat. Cependant, le maire Robert Ménard a refusé de célébrer cette union, malgré l’aval de la justice, soupçonnant un mariage blanc. Robert Ménard a déclaré à France Bleu Hérault le 7 juillet : « Cette situation est ubuesque. Le gouvernement se plaint de ne pas retrouver les individus qui doivent être expulsés du territoire, et là il va y en avoir un dans ma mairie, et je vais devoir le marier ? Il n’en est pas question ! »
Le couple, ensemble depuis 2022, nie les accusations de mariage blanc en affirmant : « Nous sommes amoureux ». Ils ont déposé une plainte auprès du commissariat de Béziers. SOS Racisme a également déposé une plainte similaire au niveau national afin de faire respecter le droit fondamental de pouvoir se marier.