Lors de son premier week-end à l’affiche, « Barbie » pourrait générer jusqu’à 140 millions de dollars de revenus, tandis que pour « Oppenheimer », bien que sa présence sur grand écran soit plus étendue dans le temps, les prévisions tablent sur des bénéfices dépassant les 50 millions de dollars.
Contrastes marqués au sommet du box-office américain
Ce week-end promet d’être épique au cœur du cinéma américain, les deux longs-métrages les plus attendus mettant en lumière d’un côté la poupée célèbre de tous et de l’autre le créateur de la bombe nucléaire. Le vendredi 21 juillet marquera le début de l’afflux massif des fans de cinéma nord-américains prêts à s’immerger dans les deux univers, pour la sortie en salles de Barbie et Oppenheimer.
En effet, plus de 200 000 personnes planifient de voir ces deux films en une seule journée, avant la fin de la semaine, comme l’a noté Michael O’Leary, le président de l’Association nationale des propriétaires de cinémas. Et ceci, sans compter des millions d’autres à travers le monde qui assisteront à ces deux diffusions filmiques à un moment donné. La diffusion simultanée de ces deux superproductions a engendré une vague de plaisanteries et de parodies sur les médias sociaux. Les spectateurs ont également envisagé comment ils allaient adapter leur tenue pour chaque film, ainsi que l’apparition d’une série de produits dérivés personnalisés sous le nom déjà populaire de Barbenheimer.
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— GoldenSeries (@series_golden) 21 juillet 2023
Le buzz de « Barbenheimer »
La campagne de promotion numérique pour Barbie a « créé un véritable buzz, captivant toute une génération ainsi que le public féminin souvent mis de côté », tandis que le réalisateur Christopher Nolan a attiré ses propres fans de longue date, selon les observations de Shawn Robbins, analyste en chef à Boxoffice Pro. « On observe un cocktail inattendu de la culture populaire sous l’effet du phénomène Barbenheimer », a-t-il ajouté dans une interview à l’AFP.
Cet effet aurait pu « intensifier l’attrait pour les deux films, chacun ne pouvant y parvenir seul, s’ils avaient été lancés à des dates différentes », souligne Shawn Robbins. Un point de vue également partagé par David Gross, de chez Franchise Entertainment Research, qui croit que les deux films vont se soutenir mutuellement plutôt que d’être en concurrence, en éveillant l’intérêt des amateurs de films. « Les fans de cinéma adoptent et transforment cela en quelque chose d’unique », selon lui, ce dernier ajoutant : « Je ne me souviens pas d’avoir vu un phénomène aussi remarquable », et prédit des chiffres box-office incroyables. Shawn Robbins estime que Barbie pourrait générer 140 millions de dollars lors de son premier week-end de projection, et Oppenheimer, destiné à rester plus longtemps à l’affiche, pourrait dépasser les 50 millions.
« Captivants et radicalement distincts »
Melanie Kelley, consultante de 39 ans, prévoit de voir les deux films le même jour, en compagnie de trois amis. Ils commenceront Oppenheimer à la matinée suivie du monde féérique de Barbie lors d’un diner cinématographique. Cela leur laissera amplement le temps de discuter du film historique. « Il y a une grande effervescence autour de ces films car ils sont à la fois intrigants et extrêmement divergents. Entre ça et le fait de passer la journée au cinéma, je suis partante », confie-t-elle à l’AFP.
Elle ne se souvient pas d’avoir vécu une telle agitation autour d’une sortie de film depuis Jurassic Park, en 1993, lorsqu’elle était enfant. Pour mieux appréhender le personnage principal, Melanie Kelley a écouté des podcasts à propos de Robert Oppenheimer, se questionnant sur à quel point le réalisateur s’immergerait dans la vie intime du scientifique. Quant à la poupée emblématique, « Barbie a indéniablement joué un rôle prépondérant dans mon enfance » dit-elle. « Et je pense que l’humour que Greta Gerwig va insuffler à ce film augmentera mon sentiment de nostalgie », anticipe Melanie Kelley.