Suite au décès tragique de Nahel, âgé de 17 ans, lors d’une procédure de police, la question se pose : est-il nécessaire d’équiper les policiers de caméras intégrées à leurs uniformes ? L’annonce de Gérald Darmanin selon laquelle « l’ensemble des forces motocyclistes » devraient être dotées de ces dispositifs d’ici à la clôture de l’année actuelle a été formulée. Cependant, cela ne résoudrait pas l’ensemble des problématiques.
Une habitante de la région a capturé la séquence vidéo, montrant un représentant de la loi tirer sur Nahel, un jeune de 17 ans. Il n’existe pas de preuves visuelles tournées par les forces de l’ordre de cet incident, du fait que les policiers à moto ne possèdent pas de caméra de poche. Équipés d’airbags intégrés à leur tenue, l’attache d’un support et d’une caméra est impossible. Gérald Darmanin, l’actuel ministre de l’Intérieur, s’est engagé à ce que « d’ici fin d’année, (…) tous les policiers à moto « , qu’ils soient de police ou de gendarmerie, « soient équipés de caméra de poche« .
L’indispensable caméra de poche pour chaque escouade sur le terrain
A la suite de l’incident tragique de Nanterre (Hauts-de-Seine), 600 pièces de fixation magnétique, destinées à l’accrochage des caméras, ont été distribuées aux 2 000 policiers motocyclistes de la police nationale. « Cela permettra d’établir la vérité des faits de A à Z, des actions de chaque personne« , témoigne Dominique Le Dourner, Secrétaire national de l’unité SGP Police. Sur le terrain, le port d’une caméra de poche est désormais essentiel pour chaque escouade. Chacune de ces caméras offre une autonomie de quatre heures, et l’agent peut l’activer et la désactiver à sa guise. Cependant, l’usage de caméras ne résout pas tous les différends. Dans le cas de Cédric Chouviat, un livreur parisien décédé par asphyxie lors d’une arrestation, l’une des policières avait filmé l’incident, mais avait choisi de stopper l’enregistrement au moment crucial.