Elle se superpose à une autre, qui concerne des allégations de malversation de fonds gouvernementaux durant cette même campagne.
Une procédure judiciaire préliminaire a été engagée en lien avec des allégations d’utilisation indue de ressources corporatives en relation avec des frais de commission pour la location d’un bureau de campagne de Valérie Pécresse. Le parquet de Paris a confirmé ces informations, qui avaient été initialisées par le site Mediapart vendredi 28 juillet. Le parquet a ajouté à ce sujet que « les investigations se poursuivent ».
D’après Mediapart, l’enquête se penche sur les détails entourant la location d’un des bureaux de campagne de Valérie Pécresse et les services fournis par le cabinet de conseil Jones Lang LaSalle, qui a dressé une facture de 62 400 euros à la fin de 2021 pour la recherche et la négociation des biens immobiliers.
Le parquet a entrepris cette enquête à une date non révélée suite à un signalement provenant de la Commission nationale des comptes de campagne et des financements politiques (CNCCFP), qui s’interrogeait sur l’authenticité et la portée « restreinte » des services rendus par le cabinet de consultation.
Son cercle rapproché se déclare « pleinement confiant »
Quand il a été contacté par le département politique de France Télévisions, l’entourage de Valérie Pécresse a souligné que « les comptes de campagne ont reçu approbation » et que « toutes les informations nécessaires ont été transmises à la commission des comptes et faites public ». Les proches de l’ex-candidate LR à la présidence affirment donc qu’ils sont « pleinement confiants ».
Cette enquête fait suite à une autre procédure judiciaire initiée en septembre 2022 concernant des suspicions de détournements de fonds publics pendant la même campagne, suite à un signalement de l’écologiste Julien Bayou. L’équipe de la présidente de la région Ile-de-France avait alors décrit ces allégations comme « de la diffamation ».
La candidate des Républicains avait alloué un budget de 14.3 millions d’euros pour un seul tour d’élection, mais n’a pas réussi à obtenir les 5% de suffrages nécessaires pour obtenir le remboursement de ses dépenses de campagne. Suite à sa défaite, elle a lancé une collecte de fonds pour éponger un déficit de cinq millions d’euros.