Emmanuel Macron a exprimé mercredi son désir d’une « modification de la Constitution » afin de l’introduire « au début de l’année 2024 ». Il a spécifiquement mentionné un « nouveau statut » pour les habitants de la Nouvelle-Calédonie et la fin de l’immobilisme du corps électoral à court terme.
Conduite du dernier Conseil des ministres par le Président, loin de la capitale
Ce mercredi 26 juillet, le Président de la République dirige le dernier Conseil des ministres avant la coupure estivale. Cette fois-ci, Emmanuel Macron prend part à cette réunion depuis le haut-Commissariat à Nouméa, à une distance de 16 000 km de Paris, soit l’endroit le plus reculé de l’Hexagone. Bien que ce soit le deuxième Conseil des ministres après la réorganisation du gouvernement, c’est le premier depuis l’interview présidentielle qui a eu lieu en début de semaine. Depuis, l’irritation grandissante, particulièrement suite à la frustration des forces de l’ordre a créé quelques inquiétudes pour l’exécutif, un an avant les Jeux olympiques. Cependant, le gouvernement rétorque qu’il n’existe aucune controverse.
Emmanuel Macron cherche justement à se démarquer des situations conflictuelles actuelles, notamment la crise de la police, lors de son séjour en Nouvelle-Calédonie. La journée a pris des allures de campagne électorale dans le quartier Magenta à Nouméa, au pied des appartements : danse du haka locale, un bain de foule traditionnel, dégustation de fruits frais et distribution de cadeaux avec chaque poignée de main.
« La Nouvelle-Calédonie a décidé de rester française »
Le moment fort de cette visite se déroule un peu plus tard sur la place des Cocotiers à Nouméa. Discours majeur à la tribune, entre trois drapeaux : celui de la France, de l’Europe et du peuple Kanak. En arrière-plan, la statue de Jacques Lafleur et Jean-Marie Tjibaou, un loyaliste et un indépendantiste se tenant la main.
Depuis la tribune, Emmanuel Macron fait part d’sa proposition de modifier la constitution en Nouvelle-Calédonie afin d’attribuer une nouvelle identité à l’archipel, après que les référendums aient bloqué la voie vers l’indépendance. En tant que dirigeant du pays, Emmanuel Macron déclare : « Les trois référendums se sont déroulés. La Nouvelle-Calédonie est française car elle a décidé de le rester. Cependant, je le rappelle à tous. Pas de retour en arrière, pas de répétitions, pas de stagnation. »
L’intention est d’offrir un statut durable à la Nouvelle-Calédonie. Emmanuel Macron propose aux Calédoniens de suivre deux « trajectoires » : celle du « pardon » et celle de « l’avenir ».