Des rumeurs couraient sur le possible remplacement de la Première ministre Elisabeth Borne, mais elle a finalement été préservée. Le président de la République a considéré que son engagement indéfectible et l’appui qu’elle reçoit de la majorité justifiaient sa conservation au poste de Premier ministre.
Après plus de trois mois de suppositions, la nouvelle est enfin tombée: Elisabeth Borne demeure à son poste à Matignon. Et ce, malgré les tumultes liés à la réforme des retraites, des troubles sociaux récents et quelques divergences avec le Président de la République. Comment la Première ministre a-t-elle réussi à conserver sa position ? « La décision a été prise ce week-end. Emmanuel Macron a préféré choisir la stabilité en ces temps d’incertitude, ce qui est compréhensible« , explique un député gouvernemental. Pour les partisans de la Première ministre, il est dans l’intérêt du président de la maintenir en place. Son acharnement a fini par payer, avec l’adoption d’une vingtaine de lois. « Elle est robuste, elle a le soutien de la majorité, et surtout, elle fait office de fusible« , confie un conseiller ministériel.
Sa loyauté envers Emmanuel Macron ?
« Son dévouement au président et son sens des responsabilités l’emportent sur tout« , considère un proche d’Elisabeth Borne. Suite à la réforme des retraites, Emmanuel Macron a assigné à Elisabeth Borne la tâche d’élargir la majorité en ralliant les votes de certains députés de droite. Une mission pas tout à fait réussie, mais un ministre admet : « Le profil capable d’attirer 40 députés Les Républicains (LR), ça ne court pas les rues, il faut être réaliste« . Dans les coulisses, l’idée de remplacer Elisabeth Borne a bien circulé. Mais qui aurait pu prendre sa place ? Le nom de Darmanin, fortement associé à la droite, a été cité. Cela dit, un député influent de la majorité confie : « Gérald Darmanin est très polarisant, et les députés Renaissance issus de la gauche ne le voulaient pas« .