Dans une correspondance, le Front de Libération de la Bretagne (FLB) déclare être l’auteur de six opérations visant à s’opposer à « l’influence de l’État colonisateur français » en Bretagne. Les membres de cette organisation ont pris des mesures concrètes pour dénoncer et combattre ce qu’ils considèrent comme une domination injuste de la part de l’État français. Ces actions, dont l’objectif principal est de revendiquer l’identité et les droits bretons, représentent pour le FLB un moyen de résister aux politiques et aux lois imposées par le gouvernement central. En ciblant spécifiquement les symboles de l’État français et en menant des actions directes, le FLB cherche à mettre en évidence les problèmes et les injustices auxquels sont confrontées les régions de Bretagne. Leur lutte pour l’indépendance culturelle et politique de la Bretagne se manifeste donc à travers ces opérations, qui soulignent leur détermination à se libérer de l’oppression coloniale française.
Le parquet de Quimper a ouvert une enquête suite à la revendication par le Front de Libération de la Bretagne (FLB) d’une série d’attaques dans la région, selon les informations reçues mercredi 26 juillet de France Bleu Breizh Izel. Le FLB a envoyé un courrier à plusieurs médias, dont France Bleu, la semaine dernière, dans lequel il revendique des incendies, des sabotages et des dégradations commis dans six communes bretonnes depuis 2022.
Dans ce courrier, le FLB déclare notamment : « Nous avons repris le combat pour le peuple breton« , accompagnant ses mots d’une photo en noir et blanc montrant trois personnes cagoulées assises devant le drapeau breton. Le FLB revendique six « opérations de représailles », parmi lesquelles figure l’incendie d’une maison à Trébeurden (Finistère) en juin dernier, ainsi que des actions menées à Caurel, Landunvez (Côtes-d’Armor), Concarneau, Morlaix (Finistère) et Le Palais (Belle-Île-en-Mer, Morbihan) entre mai 2022 et juin 2023.
Le FLB dénonce également dans son courrier « l’emprise de l’État colonial français » sur la Bretagne, qu’il considère comme « notre pays », et souligne une « crise du logement ». Il exprime sa détermination à ne pas voir la Bretagne disparaître sans se battre, affirmant : « Rester vivre au pays n’a jamais été aussi difficile« . Le FLB fait également référence dans son courrier au « Kuzul Meur », le grand conseil du FLB historique des années 70.
Interrogée par France Bleu Breizh Izel, la préfecture du Finistère s’abstient de tout commentaire mais exprime le souhait que l’enquête ouverte par le parquet de Quimper permette de déterminer s’il s’agit de revendications opportunistes ou liées réellement aux faits rapportés dans le courrier.
Il convient de rappeler qu’à la fin de l’année 2021, le Front de Libération de la Bretagne avait déjà envoyé un courrier similaire à France Bleu Breizh Izel, revendiquant une quinzaine d’attaques contre des résidences secondaires ou des « profiteurs de l’industrie touristique », marquant ainsi un retour de la violence politique en Bretagne, après un arrêt depuis l’attentat du McDonald’s de Quévert (Côtes-d’Armor) qui avait causé la mort d’une employée en 2000.