Le responsable du département de l’Intérieur a tenu une réunion avec les représentants des syndicats policiers, le vendredi 28 juillet, en réaction aux récentes protestations initiées par les membres des forces de l’ordre. Il a fait preuve de solidarité envers les policiers dans leur action, provoquant ainsi le mécontentement des juges, qui sont préoccupés par la dégradation potentielle de l’état de droit.
Suite à une semaine et un jour de tensions au sein des forces policières, une rencontre entre le ministre de l’Intérieur et les syndicats de police a eu lieu vendredi 28 juillet. Il semblerait que les tensions aient diminué au sein des forces de police après cette rencontre. « Ce qu’ils demandent, ce n’est pas l’impunité, c’est le respect. Les policiers ne veulent pas être au-dessus des lois, ils veulent simplement ne pas être en dessous », a déclaré le ministre Gérald Darmanin.
Réaction des juges
Cependant, cette démarche n’a pas été bien accueillie et a généré une autre crise. Dans un communiqué d’une rareté exceptionnelle, un certain nombre de hauts magistrats expriment leur préoccupation quant à la manière dont le ministère a répondu. Selon eux, les déclarations du ministre ainsi que les concessions qu’il a faites à la police sont synonymes d’une dégradation de l’État de droit. Gérald Darmanin a par ailleurs déclaré qu’il réfléchissait à la détention provisoire des policiers et à l’éventualité d’une nouvelle loi d’exception au bénéfice exclusif des forces de l’ordre.