Le dirigeant de la fédération nationale des cinémas en France a admis jeudi être « préoccupé » par la première grève des comédiens et des scénaristes de Hollywood qui a lieu depuis plus de six décennies.
« Nous sommes bien sûr grandement préoccupés par la grève« , a affirmé Richard Patry, le dirigeant de la fédération nationale des cinémas, au cours d’une interview donnée à BFM Business, ce jeudi 20 juillet. Il a justifié cette inquiétude par l’ampleur de la grève qui est « essentiellement dirigée contre les plateformes » de streaming telles que Netflix, Amazon Prime Video, Apple TV… et qui « risque de prendre du temps »
La grève, qui a commencé vendredi dernier à Hollywood, a engendré un arrêt de travail dans les studios américains. Actuellement, elle « ne touche que les films américains, cependant, beaucoup de films ont déjà vu leur sortie différée, et cela nous cause beaucoup d’inquiétude concernant l’année 2024« , a ajouté Patry, émettant l’hypothèse que la grève pourrait également affecter le cinéma français. « Il y a toujours une possibilité, surtout parmi les auteurs », précise-t-il, bien que pour le moment, « aucune action n’a été annoncée en France« .
Lorsqu’on l’a interrogé sur les revendications des comédiens et scénaristes relatives à l’intelligence artificielle, de plus en plus critiquée par les acteurs culturels pour le pillage des contenus créés, Richard Patry a insisté sur la nécessité d’être « très, très attentif« . « Je ne crois pas qu’aujourd’hui on puisse écrire un grand scénario grâce à l’IA« , déclare-t-il, soulignant qu’il faudra toujours « le talent du scénariste pour faire de grands films« . Côté fréquentation, la barre des 100 millions de spectateurs a été dépassée en juillet et les « 200 millions » sont en vue, a annoncé Richard Patry, avec la sortie prévue de nombreux blockbusters cet été, notamment le nouveau Mission impossible, Oppenheimer et Barbie, dont la sortie en salle a été un record le mercredi 19 juillet.