Lors de sa première allocution depuis le commencement de la crise bouleversant la police, Gérald Darmanin a soutenu jeudi soir que « les forces de l’ordre ne doivent pas être les uniques individus pour qui la présomption d’innocence n’a pas de valeur ».
La Conférence nationale des premiers présidents des cours d’appel (CNPP) et la Conférence nationale des procureurs généraux (CNPG) ont exprimé vendredi 28 juillet leurs inquiétudes quant à une potentiel « détour de l’État de droit » dans un communiqué suite aux< a href="https://www.francetvinfo.fr/faits-divers/police/fronde-des-policiers-ce-qu-il-faut-retenir-de-la-rencontre-entre-gerald-darmanin-et-les-syndicats_5976305.html" class="ftvi-click" data-click-value="content::link-in-content::article::/faits-divers/police/fronde-des-policiers-ce-qu-il-faut-retenir-de-la-rencontre-entre-gerald-darmanin-et-les-syndicats_5976305.html">déclarations de Gérald Darmanin, ministre de l’Intérieur, qui a manifesté son soutien à des policiers mis en garde à vue à Nanterre et à Marseille.
Lors sa première prise de parole publique depuis que la crise actuelle de l’institution policière a commencé, Gérald Darmanin a en effet soutenu jeudi soir que « les figures de l’ordre public ne devraient pas être les seuls dont le droit à la présomption d’innocence est ignoré », attestant comprendre « l’agitation et l’irritation ».
La CNPP et la CNPG soulignent : <« Pour encore une fois, le ministre de l’Intérieur remet en question l’application de la loi punitive par les juges, ce qui représente une critique directe des jugements rendus et de l’éthique professionnelle des juges ».
La CNPP et la CNPG confient également que » ils craignent que l’attitude extrême exprimée par les officiers de police se rigidifie, encouragée par les atteintes publiques à leur intégrité par les plus hautes instances dirigeantes envers les principes fondamentaux de la séparation des pouvoirs et de l’indépendance judiciaire ».