Au cours des soulèvements qui ont suivi le décès de Nahel, 12 000 véhicules ont été la proie des flammes. Quel a été le sort de ces véhicules et comment obtenir une indemnisation ? Voici quelques éléments qui pourront vous éclairer.
Plus d’une semaine après les émeutes, les avenues de Trappes (Yvelines) sont toujours jonchées de voitures saccagées et incendiées. De petites citadines aux véhicules utilitaires, en passant par des berlines haut de gamme, toutes ces carcasses de voitures constituent un défi pour les compagnies d’assurances. Cela fait plusieurs jours que Michel Gicquel, expert en automobile, a pour mission de scruter chaque véhicule pour vérifier qu’il contient toujours un moteur et une boîte de vitesses. Un travail de fourmi qui consiste aussi à retrouver le numéro de série de chaque véhicule ravagé. Au final, lui et son équipe doivent expertiser environ 2 000 voitures en un temps très court.
La nécessité de posséder une assurance couvrant les dommages causés par le feu
On estime à plus de 12 000 le nombre de voitures réduites en cendres suite au décès de Nahel. Afin de recevoir une indemnisation, il est nécessaire de posséder une assurance qui prend en charge les risques d’incendie. Cependant, pour être éligible à une telle indemnisation, il faut non seulement portée plainte mais aussi signaler l’incident dans un délai étendu à 30 jours. Malheureusement, pour les automobilistes qui ne disposent que d’une assurance en responsabilité civile, aucune compensation financière n’est prévue par leur assurance. D’autres frais peuvent également être demandés pour la mise en sécurité des véhicules, avec des montants pouvant atteindre 150 euros. Selon les estimations initiales de France Assurance, les désordres urbains ont engendré un coût qui se chiffre à 280 000 euros.