La ministre Marlène Schiappa a été critiquée par les membres du sénat concernant le « Fond Marianne », un fond d’aide institué après le meurtre tragique de Samuel Paty, dont l’objectif premier était de soutenir la promotion de la laïcité. Les sénateurs ont jugé que cela était simplement un moyen de faire de la publicité pour la ministre.
C’est le fruit de deux mois d’investigation approfondie. Près de 200 pages d’analyse évaluent la manière dont le fond Marianne a été géré. La commission des finances du Sénat livre un verdict sans équivoque. Jean-François Husson, rapporteur de la commission d’enquête parlementaire, révèle sans détour : « Le manque de sérieux, l’omerta et je le dis, l’insouciance ont conduit à l’échec ».
Une anomalie dans le processus de sélection
En octobre 2020, la vie de Samuel Paty est tragiquement écourtée. Six mois après ce tragique événement, Marlène Schiappa, alors ministre déléguée à la citoyenneté, annonce la mise en place du fond Marianne. Plus de deux millions d’euros sont alloués pour financer des initiatives en ligne destinées à défendre les valeurs républicaines. Aujourd’hui, le Sénat reproche un processus de sélection bâclé et manquant de transparence.
Autre problème mis en exergue par le rapport : la manière dont certains lauréats ont été choisis. Devant le Sénat en juin dernier, Marlène Schiappa niait toute implication de favoritisme. Ces déclarations contrastent fortement avec le rapport soumis le 6 juillet.