L’invité de France Inter, le premier secrétaire du Parti socialiste, critique vivement les déclarations faites par Emmanuel Macron lors de son entretien du 24 juillet sur France 2 et TF1. Pour Olivier Faure, le leader national aurait dû « souligner les règles et démontrer de l’autorité ».
Olivier Faure, le secrétaire général du Parti socialiste, a critiqué mardi 25 juillet sur France Inter la réponse « déconcertante » d’Emmanuel Macron face à des « menaces de révolte » au sein de la police. Cette réaction fait suite aux déclarations de Frédéric Veaux, directeur général de la police nationale (DGPN), qui a plaidé pour la libération d’un policier inculpé et emprisonné pour des violences commises à Marseille. Faure s’insurge contre l’attitude du président de la République face à cette situation.
Dans une interview accordée depui Nouville lundi 24 juillet, Emmanuel Macron a exprimé son « compréhension » pour l’émotion ambiante, tout en rappelant que « personne n’est au-dessus des lois ». Pour Olivier Faure, le président aurait dû faire preuve de plus de fermeté : « On attend d’un chef d’État qu’il rétablisse les règles, qu’il rappelle à l’ordre et montre son autorité, en particulier face à ces deux hauts fonctionnaires qui outrepassent leurs prérogatives. » Laurent Nuñez, préfet de police de Paris, a également soutenu les déclarations de Frédéric Veaux.
Olivier Faure prône une « réforme de la doctrine du maintien de l’ordre »
Le Secrétaire général du PS considère que ces deux fonctionnaires « défient la République » et les « principes constitutionnels ». À son avis, Emmanuel Macron aurait dû prendre une « décision simple », à l’instar de celle prise par François Mitterrand en 1983, « face aux mêmes menaces de révolte au sein de la police » : « Écarter ceux et celles qui ne garantissent pas le caractère démocratique de la police. »
Olivier Faure affirme : « Nous avons un chef d’État qui a oublié que le slogan de notre République n’est pas ordre, ordre, ordre, mais liberté, égalité, fraternité ». « J’apprécie la police républicaine », ajoute Faure, « mais pour qu’elle soit respectée, il faut des règles qui s’appliquent à tous et à toutes ». Il plaide en faveur de la « réforme de la doctrine du maintien de l’ordre ».
« La mission de la police est de protéger tous les Français, et non pas de se battre contre des personnes nuisibles, comme l’a mentionné le syndicat Alliance », affirme le secrétaire général du PS. Faure n’a pas caché son mécontentement face aux termes utilisés dans une déclaration conjointe du syndicat Alliance et d’Unsa police. Il déplore que « ni le ministre de l’Intérieur, ni le président de la République n’ont trouvé à redire à cela ».