Suite à la réorganisation intervenue ce jeudi, Jean-Philippe Tanguy, qui occupe la position de président délégué du Rassemblement National à l’Assemblée, exprime sa conviction que si le chef de l’État s’imagine pouvoir redynamiser son gouvernement grâce à ces quelques modifications réellement très mineures, il n’y aura pas de grands bouleversements.
« On dirait un réarrangement de dernière minute« , persifle le délégué présidentiel du groupe Rassemblement National (RN) au Parlement, Jean-Philippe Tanguy, le vendredi 21 juillet sur franceinfo, suite au reshuffle de l’unité administrative de la Première ministre, Elisabeth Borne. « C’est cette sorte de réaffectation que l’on constatait, lors des mandats antérieurs, quelques mois avant un vote présidentiel et un renouvellement de la majorité« , martèle-t-il. « C’est franchement déconcertant« , ajoute-t-il.
« Si le dirigeant de notre pays croit pouvoir revitaliser son gouvernement avec ces changements très minces, il n’y aura pas beaucoup de bouleversements« , projette-t-il. Seulement 11 modifications ont été établies le jeudi 20 juillet par Emmanuel Macron et la leader du gouvernement. Jean-Philippe Tanguy souligne également « un recentrage sur l’équipe Macron« , alors que plusieurs proches du président ont été valorisés ou ont rejoint le gouvernement, au détriment d’individus issus du monde non politique.
Parmi eux : Gabriel Attal, précurseur dans le soutien au président. Précédemment ministre responsable des Finances publiques, il prend désormais en charge l’Education nationale. Parmi les objectifs qu’il a fixés à son arrivée rue de Grenelle, dans la soirée du jeudi 20 juillet, il a évoqué « le respect de l’autorité et les connaissances essentielles comme fondement de l’éducation« . « Je crains que monsieur Attal fasse malheureusement le contraire de ce qu’il prétend« , incrimine déjà le député RN de la Somme.
En effet, « un des problèmes majeurs, dans le secteur de l’Education nationale, est que ce ministère n’est pas dirigé par la volonté politique, mais par une haute fonction publique qui entrave l’action politique et qui cherche à imposer son agenda de démantèlement de l’éducation qu’elle maintient depuis 40 ans, inébranlable« , avoue-t-il.