L’annonce de la restructuration du gouvernement d’Elisabeth Borne semble imminente, mais il persiste un grand nombre de questions quant à son envergure et concernant les ministères de l’Education et de la Santé.
Urgence d’attendre : des changements à venir dans le gouvernement
Il n’y a qu’une seule chose dont nous sommes sûrs : il est nécessaire de patienter. En effet, il est impossible de prévoir avec certitude quand le réajustement anticipé du gouvernement sera rendu public, selon les sources autorisées. Cependant, il existe de « légers indices » qui laissent présager l’approche des modifications. On note notamment l’augmentation des appels et des réunions entre l’Élysée et Matignon, au fur et à mesure que les retouches concernant le gouvernement d’Élisabeth Borne se dessinent. Un autre signe notable est l’annulation du Conseil des ministres traditionnellement organisé le mercredi matin.
En début de semaine, Emmanuel Macron, président de la République, a confirmé la position d’Élisabeth Borne comme leader du gouvernement, tout en lui demandant de procéder à des « modifications » au sein de son équipe. De plus, Emmanuel Macron a promis aux Français qu’il s’exprimerait au cours des prochaines heures ou jours, sans donner plus de détails sur le moment précis ou le format de cette intervention.
Des annonces prévues avant le week-end
A l’Élysée, aucune information n’a pour l’instant été communiquée sur le programme ou les projets du président. Cependant, ces modifications seront indubitablement annoncées avant dimanche 23 juillet, date à laquelle Emmanuel Macron doit partir pour la Nouvelle-Calédonie. Nous ne savons pas encore comment l’annonce sera faite, que ce soit par un simple communiqué de presse ou lors d’une déclaration plus formelle sur les marches de l’Élysée.
Emmanuel Macron et Élisabeth Borne ont d’ailleurs rendez-vous mercredi 19 juillet à 15h au Palais pour le Conseil olympique et paralympique dédié aux Jeux de Paris 2024. Pour le moment, il n’est pas prévu qu’ils aient une discussion en tête-à-tête, au moins officiellement, selon leurs entourages. Pendant ce temps, naturellement, les échanges téléphoniques se poursuivent activement : chacun prépare sa liste de noms et les spéculations vont bon train au sein des différents ministères.
Mercredi soir, Emmanuel Macron assistera et présidera le pot conventionnel de clôture de session du ministère des Relations avec le Parlement, sous la houlette de Franck Riester, comme il a l’habitude de le faire. Mais, bien entendu, ses propos et allusions feront l’objet d’attention minutieuse.
Des « ajustements » pas si anodins
Un remaniement peut souvent être source de difficultés. Emmanuel Macron l’a lui-même reconnu face aux ministres lors d’un dîner mardi soir : « Dans une vie antérieure, j’ai été à votre place, je sais que ces moments ne sont jamais plaisants« . Ici, c’est une bataille de finesse politique pour satisfaire à la fois les partisans dévoués à Macron et ses alliés tels que François Bayrou et Édouard Philippe.
Il est également important de considérer l’équilibre hommes-femmes ainsi que la distribution géographique des ministres, afin d’éviter une prédominance parisienne par exemple. La situation devient encore plus complexe face aux refus et aux hésitations de certains. Alors qu’Élisabeth Borne aimerait un remaniement plus large pour initier un nouveau cycle, Emmanuel Macron lui a recommandé des « ajustements« . Mais depuis plusieurs jours, des désaccords se font sentir concernant le poste de ministre de l’Éducation nationale.
Un autre facteur qui peut ralentir le processus est l’intervention de la Haute autorité pour la transparence de la vie publique qui vérifie qu’aucun conflit d’intérêt ne se présenterait suite à une nomination. Enfin, il faut également souligner que le ministère des Finances doit passer en revue les déclarations fiscales de tout potentiel candidat à un poste ministériel.