« Je pars sans aucun remords, je laisse derrière moi le ministère en toute tranquillité », a aussi affirmé, ce jeudi, le ministre en fin de mandat.
Un peu après l’annonce officielle du nouveau cabinet d’Elisabeth Borne, le transfert de responsabilités a eu lieu au ministère de l’Éducation nationale entre Pap Ndiaye et Gabriel Attal, jeudi 20 juillet. Le ministre sortant a indiqué avec sérénité: « Sans aucun doute, cette année a été la plus forte, peut-être la plus rude de ma vie, mais je ne regrette rien, je quitte le ministère calme » après avoir occupé le poste pendant quatorze mois.
Pap Ndiaye a également déclaré (vers 23m15 dans la vidéo ci-jointe) : « Depuis ma prise de fonction, j’ai été attaqué personnellement à plusieurs reprises, ce qui a été certainement lourd à porter mais, d’un autre côté, je dois admettre que le support des équipes d’enseignement à leur ministre à travers le pays m’a beaucoup réconforté et encouragé ».
L’éminent historien a utilisé son discours pour aborder le « temps de l’éducation » comparé au temps médiatique. Il a souligné que : « Le temps de l’éducation ne correspond pas à celui de l’information en continu ou des réseaux sociaux, des réactions impulsives, des indignations feintes et des déclarations chocs ». « Malgré la tyrannie de l’instantanéité, aimée ou détestée, il doit y avoir une place pour la réflexion, le dialogue, pour prendre en compte la complexité du monde », a-t-il ajouté.
De plus, il a précisé : « Le temps de l’éducation est le temps de la puissance de l’intelligence, le temps du pouvoir de la nuance contre les slogans et les discours tranchés. » Il a ensuite avoué : « Finalement, l’école doit rester loin du temps politique dans lequel nous vivons, qui m’est peut-être un peu étranger. C’est précisément pour cela que mon temps est celui de l’école. »