Selon l’organisation, la ministre en charge de la Lutte contre les discriminations et la toute nouvelle ministre des Solidarités se sont montrées hostiles à la parité des droits dans un passé proche. Elles sont surtout critiquées pour leur position concernant les droits des individus transgenres.
Selon l’association SOS Homophobie, l’attribution de postes ministériels à Aurore Bergé et Bérangère Couillard envoie un « message préoccupant ». Dans un communiqué publié le vendredi 21 juillet, l’association de défense des droits LGBTI s’est exprimée sur les nominations récentes au sein du gouvernement. Le reproche principal fait à ces deux nouvelles membres du gouvernement est d’avoir, dans un passé proche, pris position contre « l’égalité des droits », en particulier en ce qui concerne les droits des personnes transgenres.
À peine nommée ministre des Solidarités et de la Famille, Aurore Bergé s’est déjà fait remarquer par SOS Homophobie pour avoir proposé un amendement visant à priver les hommes transgenres du droit à l’avortement, lors de l’examen d’un projet de loi constitutionnel. Le cas de Bérangère Couillard, récemment affectée au ministère de l’Egalité entre les femmes et les hommes et de la Lutte contre les discriminations, n’est pas non plus passé inaperçu. Anciennement secrétaire d’État, elle s’est, en 2020, prononcée contre l’inclusion des couples de même sexe dans un projet de loi qu’elle soutenait au nom de la majorité présidentielle, ce dernier visant la lutte contre les violences conjugales.
Alors que l’on observe une montée des discours et actes de haine à l’encontre des personnes LGBTI dans la société française, l’association SOS Homophobie appelle le nouveau gouvernement à renouveler son engagement dans la lutte contre la haine des personnes LGBTI. Dans son communiqué, elle évoque aussi la nécessité d’une réforme du droit pour mettre fin à la procédure judiciaire qui régit actuellement le changement de genre à l’état civil pour les personnes transgenres.