Au cours d’une intervention à la télévision, Emmanuel Macron a souligné que les forces de l’ordre ne sont pas « exemptées de la loi », suite au mouvement de protestation déclenché en raison de l’incarcération temporaire d’un membre de leur communauté.
« Nous ne cherchons pas à être exemptés des lois. Nous aspirons simplement à ne pas être traités en dessous de ces lois« , déclare Rudy Manna, représentant national du syndicat de police, Alliance, sur Franceinfo le lundi 24 juillet. Ses propos font suite à ceux d’Emmanuel Macron qui a affirmé lors d’une émission télévisée que les forces de police ne sont pas « supérieures aux lois« .
Ces déclarations sont faites dans un contexte de colère de la part des policiers marseillais suite à l’incarcération d’un membre de la BAC, accusé d’actes de violences à l’encontre d’un homme de 21 ans en périphérie des émeutes du début du mois de juillet. Trois autres officiers ont été mis en examen dans cette même affaire.
Cependant, le président a exprimé sa compréhension face à l’indignation des forces de l’ordre, en considération des violences auxquelles elles ont été confrontées. « J’ai trouvé les propos du président très judicieux. Il a salué le travail de nos policiers et gendarmes durant les récents troubles. Il n’a pas oublié de rappeler que plus de 900 agents ont été blessés, que ce sont eux qui ont donné de leur personne« , soutient le porte-parole. Ces mots sont, pour lui, une avancée positive quand Macron affirme que les policiers ont œuvré « sans relâche » et qu’ils ont « rétabli la République« .
Les déclarations de Frédéric Veaux « nous font honneur »
Frédéric Veaux, le directeur général de la police nationale, apporte son soutien indéfectible aux forces de l’ordre, exprimant son trouble face à l’emprisonnement provisoire de l’agent marseillais. « Nous sommes fiers des propos du directeur général. On doit reconnaitre leurs mérites« , déclare le porte-parole d’Alliance. « Il est conscient de l’ampleur et de la complexité de la situation. Il est conscient de la détresse profonde que ressentent tous les policiers en France. Il a su agir avec courage et les policiers français, je peux vous l’assurer, ont bien entendu son message« , ajoute-t-il.
Parviendront-ils à calmer la mécontentement des policiers qui se sont mis en arrêt de travail ou qui font la grève du zèle ? « Seuls les policiers en arrêt maladie pourront le décider. Je n’ai pas le pouvoir de le déterminer, et ce n’est pas non plus le ressort d’une organisation médicale. Mais nous restons attentifs à l’évolution de la situation« , conclut-il.