Dans diverses zones de l’Hexagone, un grand nombre de policiers ont adopté un « fonctionnement minimal », ou se sont même mis en congé de maladie, en guise de contestation vis-à-vis de l’emprisonnement d’un de leurs confrères à Marseille, dès le 21 juillet. Ce dernier fait l’objet d’une investigation liée à des actes de violences policières.
Le 27 juillet, le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, a rendez-vous avec les syndicats de police, d’après des informations obtenues par franceinfo auprès de Beauvau, ce qui confirme les révélations de BFMTV. Ce rendez-vous se tiendra à 20h, à son retour de son déplacement en Nouvelle-Calédonie, en compagnie d’Emmanuel Macron.
Ce rendez-vous fait suite au mécontentement de nombreux policiers après l’arrestation d’un agent de la BAC marseillaise, la semaine passée, soupçonné de brutalités sur un jeune de 21 ans lors des émeutes survenues début juillet, à la suite de la décès de Nahel, un adolescent de 17 ans, lors d’un contrôle routier à Nanterre.
Le service policier marseillais est largement à l’arrêt
Par solidarité, dans plusieurs régions, plusieurs agents sont au service minimum ou en arrêt maladie. Le syndicat Alliance informait par exemple à franceinfo que le lundi 24 juillet, près de mille policiers étaient déclarés malades à Marseille et dans le département des Bouches-du-Rhône, ce qui représente une petite partie des quelque 7 000 policiers recensés dans le département selon l’Insee en 2019.
Mardi, la police judiciaire de Marseille comptait une cinquantaine d’agents malades au début de la semaine, selon ce qu’a appris franceinfo de diverses sources. D’après une source proche citée par franceinfo, quasiment tous les policiers de la brigade criminelle, soit environ une trentaine, sont en arrêt maladie. La brigade de répression du banditisme, l’office anti-stupéfiants et la brigade financière sont aussi concernés par ce mouvement.