La série de troubles publics qui a eu lieu en France récemment, dont bon nombre ont été perpétrés par des adolescents, a remis sur le tapis la problématique de l’implication parentale. Il y a ceux qui plaident pour une punition des parents. Cette discussion fait surface à intervalles réguliers depuis de nombreuses années.
La proposition de suspendre les allocations familiales pour les progeniteurs d’adolescents qui provoquent des émeutes est un sujet controversé en France, qui dure depuis des décennies. En 1993, à la suite de graves troubles, Simone Veil, à l’époque ministre de la Santé et des Affaires sociales, avait rejeté cette proposition en la qualifiant de « plus ou moins aléatoire« . En 2010, une loi en faveur de la suspension des allocations familiales en cas d’absence à l’école avait été votée au Parlement, avec le soutien de Nicolas Sarkozy.
Un représentant du Parti Socialiste plaide pour la mise en place d’une « école pour les parents »
La loi avait été abolie par François Hollande trois ans plus tard. En réponse aux récentes émeutes survenues à travers le pays, le président des Républicains, Éric Ciotti, se trouve parmi ceux qui appellent à la réintroduction de cette sanction. Par contre, Philippe Brun, député PS de l’Eure, suggère plutôt l’introduction d’une « école pour les parents […] afin d’organiser des formations pour soutenir les parents en difficulté« .