La Zone à Faibles Émissions du Grand Paris est la plus vaste en France, abritant 7,2 millions de résidents. Elle concerne 380 000 véhicules qui émettent des polluants.
Nouveau renvoi de l’interdiction des véhicules nuisibles à l’environnement
Malheureusement, nous assistons encore à un retard. La restriction de la circulation pour 380.000 véhicules qui ont un impact néfaste sur l’environnement au sein de la métropole Grand Paris (MGP) ne se matérialisera pas avant le début de 2025. La métropole, qui avait déjà différé cette troisième phase d’interdiction de juillet 2022 à juillet 2023, constate qu’il est « techniquement irréalisable » de l’établir cet été, en « l’absence de garanties concrètes de l’Etat » concernant le prêt sans intérêt et la « sanction automatique de contrôle ». « L’administration ne mettra pas notre Zone à Faibles Emissions (ZFE) en motion tant que le gouvernement n’aura pas progressé », a insisté le président LR Patrick Ollier lors du conseil métropolitain, jeudi 13 juillet. « Un ZFE sans sanction, ça ne marchera pas », a de plus renchéri l’officiel.
Ajournement à début 2025 confirmé avec un large soutien
Le report à début 2025 a bénéficié du soutien de 81% des élus, au sein d’une assemblée principalement à droite. Cependant, les élus de gauche auraient préféré une échéance plus proche, à savoir le 1er janvier 2024. Dans ce contexte, le socialiste Daniel Guiraud a exprimé ses regrets que la métropole « soutienne l’immobilisme climatique de l’Etat en ajustant (son) calendrier chaque fois que l’Etat fait montre de son penchant à remettre les choses à plus tard ».
Statut actuel de la ZFE du Grand Paris
La ZFE du Grand Paris, la plus vaste de France avec ses 7,2 millions d’habitants, a déjà interdit la circulation des véhicules non classés et ceux avec la vignette Crit’air 5 en juillet 2019, ainsi que ceux avec Crit’air 4 en juin 2021. La restriction du trafic pour les vignettes Crit’Air 3 touche les véhicules à essence immatriculés avant le 1er janvier 2006 et les moteurs diesel immatriculés avant le 1er janvier 2011. Ce décret a déjà été repoussé une première fois, de juillet 2022 à juillet 2023. Chaque année, la pollution par les particules fines est responsable de 40 000 décès, selon un rapport de Santé Publique France.