Au contraire de l’opinion exprimée par le leader du Parti Socialiste, Olivier Faure, Jérôme Guedj est d’avis qu’il « n’est pas nécessaire d’éliminer totalement l’idée d’une liste commune de façon aussi radicale ».
L’idée de ne pas produire une liste conjointe à gauche pour les prochaines élections européennes est considérée par Jérôme Guedj, député socialiste de l’Essonne, comme une mésaventure politique. Il a affirmé ses convictions sur 42mag.fr, le 25 août dernier. Malgré les dénégations de EELV et du PCF, le Premier Secrétaire du PS, Olivier Faure, soutient aussi le principe d’une candidature indépendante pour son parti, comme le déclare dans le journal Libération. Cette position est loin de faire l’unanimité au sein de son propre parti. Guedj, par exemple, exprime son désaccord en indiquant qu’il faut éviter de fermer brutalement la porte à une liste commune.
Jérôme Guedj, député socialiste, souligne que même si Olivier Faure a constaté qu’EELV et le PCF ont choisi de suivre leur propre chemin, cela ne signifie pas qu’il soit d’accord avec cette décision. Il admet cependant qu’il est important d’être réaliste quant aux réticences des écologistes et des communistes. Il insiste en affirmant qu’il n’est pas question de supplier des personnes ne souhaitant pas intégrer cette liste commune.
Des points d’intersection significatifs
Par ailleurs, le député du PS de l’Essonne considère que toutes les entités politiques de gauche et écologistes ont en commun plusieurs propositions et projets. Jérôme Guedj cite notamment plusieurs points de convergence significatifs avec les partenaires de la Nupes. Parmi ces points communs, il évoque le refus d’une mondialisation inéquitable, la volonté de règles environnementales et sociales plus fortes que les règles du libre-échange, le souhait que les colosses américains du numérique paient leurs impôts en France, et la nécessité de protéger nos industries et travailleurs des délocalisations. Il confirme également que aucun de ces partenaires n’envisage de sortir de l’Union européenne ou de la monnaie unique. Pour Jérôme Guedj, l’union est d’autant plus cruciale avec la création de la Nupes qui a suscité des espoirs de rassemblement de la gauche et des écologistes, crédibilisant également notre capacité à être une alternative, notamment à l’extrême droite.
Bien que Jérôme Guedj souhaite voir la gauche « unie », il ne veut pas non plus que ce sujet soit constamment débattu pendant une demi-année. Il ajoute en disant qu’il n’est pas nécessaire de réagir à l’idée exagérée de certains, ce qui ne fait qu’intensifier les dissensions.