Le cadre d’Angoulême n’est pas aussi clinquant que celui de Cannes, sans trace de tapis rouge, l’atmosphère est également moins chichiteuse. Pourtant, lors de cette édition dont Laetitia Casta occupe le poste de présidente du jury, les célébrités ne manquent pas : Diane Kruger, Laure Calamy, Karin Viard, Benjamin Biolay, Mathieu Kassovitz… sont tous présents.
Durant la 16e édition du Festival du film francophone d’Angoulême qui se déroule jusqu’au dimanche 27 août, onze films sont proposés au public, parmi lesquels, huit sont des productions françaises et sept ont été dirigés par des femmes. Dominique Besnehard, co-fondateur du festival avec Marie-France Brière, a insisté sur le fait que le choix des films n’a pas été prémédité. Il affirme que leur sélection a simplement été basée sur la qualité des films.
Plusieurs films retiennent l’attention, comme « Iris et les hommes », la nouvelle réalisation humoristique de Caroline Vignal, créatrice d’ « Antoinette dans les Cévennes », avec Laure Calamy une nouvelle fois dans le rôle principal. L’on peut également citer « La fiancée du poète » de Yolande Moreau ancienne membre des « Deschiens ». Par ailleurs, il faut noter la présence de quatre films déjà présentés au Festival de Cannes au mois de mai, dont « Le temps d’aimer » de Katell Quillévéré, « Rien à perdre » de Delphine Deloget, « Rosalie » de Stéphanie di Giusto et « Augure » le film du rappeur belge Baloji.
Une édition marquée par le féminisme
Dominique Besnehard souligne le lien entre le festival d’Angoulême et celui de Cannes, mais insiste sur le fait que leur festival se veut être avant tout un dénicheur de talents, comme cela a été le cas avec « Intouchables », l’un des films français les plus couronnés de succès (à peu près 20 millions de spectateurs). Il affirme que cette édition 2023 se déploie sous le signe de la féminité, avec des femmes fortes en tête d’affiche et une grande quantité de comédies.
Le jury, sous la présidence de Laetitia Casta, est majoritairement composé de femmes, avec six femmes sur neuf membres, dont la réalisatrice franco-tunisienne Kaouther Ben Hania, l’artiste franco-algérienne Souad Massi et l’étoile montante du cinéma français, Raphaël Quenard.
Le festival d’Angoulême est cependant moins raffiné que celui de Cannes, sans tapis rouge, mais les célébrités sont présentes, entre autres Diane Kruger, Laure Calamy, Karin Viard, Benjamin Biolay, Mathieu Kassovitz… Ayant arrêté la compétition, le public pourra découvrir le nouveau thriller de Yann Gozlan, « Visions », deux ans après le succès de « Boîte noire » (plus d’un million de spectateurs) ou encore le drame « La petite », qui inaugurera le festival, une histoire de mère porteuse, avec Fabrice Luchini.
Anticipation de plus de 52 000 spectateurs
Cette année, peu de films proviennent du continent africain, une situation que Dominique Besnehard juge regrettable. En revanche, le Canada sera bien représenté, notamment avec la comédie « Bungalow », relatant la désillusion des « millennials » (nés entre le début des années 80 et la fin des années 90), une œuvre de la Quebécoise Lawrence Côté-Collins.
La Suisse sera mise à l’honneur avec plusieurs de ses films diffusés, dont « La Salamandre » d’Alain Tanner (1971). L’année précédente, le festival avait enregistré une affluence massive de 52 000 spectateurs, un chiffre qui, selon Dominique Besnehard, devrait être dépassé cette année. Il est convaincu que « toutes les salles seront combles ».