Avec la diffusion d’une vidéo choc dans laquelle l’emblématique Stade de France est noyé sous une marée de pétrole brut, l’association internationale de protection de l’environnement Greenpeace a dénoncé le mécénat des énergies fossiles dans le monde du sport.
Intitulée « Total Energies : Le sale jeu des énergies fossiles », la vidéo destinée spécifiquement au géant pétrolier français vise à dénoncer le parrainage de grandes sociétés d’énergies fossiles lors de grands événements sportifs comme la prochaine Coupe du monde de rugby 2023.
Selon Greenpeace, le but de leur parrainage est d’améliorer leur image dans le monde entier – une tactique marketing également connue sous le nom de « sports-washing ».
Dans la vidéo, Greenpeace affirme : « Ces multinationales produisent l’équivalent d’un stade rempli de pétrole toutes les 3 heures et 37 minutes, rendant notre planète inhabitable », qui présente le stade qui accueillera le match d’ouverture entre la France et la Nouvelle-Zélande le 8 septembre. , ainsi que la finale de la Coupe du monde.
L’humoriste et commentateur radio français Guillaume Meurice enfonce le message en assurant la voix off du clip.
Une vidéo de Greenpeace montre le Stade de France sous une marée de pétrole, pour dénoncer le « sport-washing » de l’industrie des énergies fossiles dans les événements sportifs mondiaux.
Menace de poursuites judiciaires
Greenpeace indique avoir reçu une lettre des organisateurs de la Coupe du monde de rugby 2023 leur demandant de retirer la vidéo sous peine de poursuites judiciaires.
L’ONG a répondu sur X (anciennement Twitter) : « C’est @TotalEnergies qui met en danger la réputation de la #RWC2023, pas nous. »
TotalEnergies est l’un des sponsors officiels de la compétition, mais ne fait pas partie des « partenaires majeurs » répertoriés sur le site officiel du tournoi – contrairement à la Société Générale, Mastercard, Capgemini, Emirates et Defender.
En 2019, TotalEnergie était candidat au sponsoring des Jeux Olympiques de Paris 2024.
Cependant, la maire de Paris, Anne Hidalgo, a exprimé ses inquiétudes dans une lettre adressée au comité d’organisation des Jeux olympiques.
Sans nommer l’entreprise, elle a réitéré l’engagement de Paris à « faire en sorte que ce projet soit exemplaire en termes environnementaux ».
Les campagnes marketing de TotalEnergies seront absentes des Jeux Olympiques de l’année prochaine.