Le président de la République n’écarte pas la possibilité d’utiliser l’article 49-3 afin de faire passer certains projets de loi lors de la reprise des travaux législatifs.
Selon des informations rapportées par le magazine Le Figaro, Emmanuel Macron envisage de lancer « une initiative politique majeure » à la fin du mois d’août. Son objectif : rassembler tous ceux qui partagent le même projet clair et simple, sans les obliger à adhérer à tous les points du dudit projet. Cette action devrait coïncider avec la période où la France accueille plusieurs événements sportifs majeurs, parmi lesquels la coupe du monde de rugby en septembre, un peu moins d’un an avant les Jeux Olympiques. Le président de la République reste cependant assez vague sur les détails précis du projet et indique qu’il n’a pas pour but de « faire des alliances ».
Le manque de majorité solide à l’Assemblée nationale n’assure pas à Emmanuel Macron l’approbation sans encombre des textes-clés à venir, comme le budget 2024 ou la réforme sur l’immigration. Face à ces éventuelles difficultés, le Président affirme : « Je ne compte pas me laisser brusquer par des majorités de circonstance ni par des blocages … Je me servirai des instruments que la Constitution me donne le droit d’utiliser ». Il laisse ainsi entendre qu’il pourrait recourir à l’article 49-3.
« Il est évident que nous rencontrons un problème d’intégration »
Questionné sur le sujet des émeutes, Emmanuel Macron explique avoir délibérément choisi de ne pas « réagir sur le moment », faute de quoi, « on risque toujours de dire des âneries ». Il insiste sur sa volonté de ne pas faire un choix tranché entre deux directions : soutenir les familles dans l’éducation de leurs enfants ou prendre des mesures punitives.
D’autre part, le président de la République affirme « ne pas mélanger immigration et intégration ». « Les émeutes ne découlent pas forcément d’un problème d’immigration récente », considère-t-il, mais plutôt d’« une combinaison de problèmes plus larges touchant à certaines villes, comme des difficultés socio-économiques, d’intégration dans certains cas, et le fonctionnement de la démocratie à l’ère des réseaux sociaux ». Il conclut en déclarant que « nous avons très évidemment un problème d’intégration ».