Élisabeth Borne, la Première ministre, était l’invitée du programme radio « Ma France » sur France Bleu, mercredi 23 août.
Élisabeth Borne, la Première ministre, était l’invitée d’honneur de l’émission Ma France diffusée sur France Bleu le mercredi 23 août. L’interview abordait une myriade de sujets notamment la canicule, l’inflation, l’impôt des ménages, le coût des carburants, l’interdiction des drogues suite au décès d’un enfant de 10 ans à Nîmes, les ambitions présidentielles de Gérald Darmanin et les franchises médicales. Voici les points clés issus de cette discussion avec la Première ministre.
Canicule : « Nous devons nous préparer à des épisodes de canicule plus fréquents »
Élisabeth Borne a insisté sur l’urgence d’« accélérer le rythme de l’isolation des bâtiments » face à des « épisodes de canicule de plus en plus nombreux ». « Nous devons nous préparer à des épisodes de canicule qui se produisent régulièrement », voilà la mise en garde de la cheffe du gouvernement.
La première ministre a assuré que son gouvernement était « très investi dans ces problématiques », et qu’il a l’intention d’augmenter drastiquement le budget alloué à la rénovation des logements particulièrement pour ceux qui vivent dans des logements mal isolés thermiquement. »
De plus, la première ministre a affirmé qu’il n’y a pas de « sur-fréquentation » des centres médicaux due à la canicule, malgré la mise en vigilance rouge par Météo France de 19 départements. Elle a ajouté qu’ils disposent d’importantes ressources dédiées à l’amélioration des hôpitaux et qu’il est nécessaire de veiller à ce qu’ils soient également bien isolés.
Taxes, impôts : « Il ne s’agit pas de les augmenter. »
La première ministre Élisabeth Borne a promis que son gouvernement n’avait « aucune intention d’augmenter les impôts des ménages. Au contraire, nous souhaitons poursuivre leur diminution, tout en restant attentifs au pouvoir d’achat des classes moyennes ».
Au sujet des impôts qui ne dépendent pas de l’État, comme la taxe foncière, la première ministre a déclaré que « les impôts des collectivités sont aussi régis par les décisions des collectivités locales ». « Elles peuvent décider de les augmenter en lien avec l’évolution de l’inflation ». « Je suis convaincue qu’elles aussi porteront une attention particulière aux questions relatives au pouvoir d’achat de nos concitoyens » ,a-t-elle mentionné. Elle a en outre souligné que « l’inflation a atteint son pic. Nous devrions donc revenir à des niveaux plus usuels dans les prochains mois »,
Mme Borne a assuré qu’il n’y a « aucun projet » d’augmenter des taxes sur l’alcool.
Augmentation du reste à charge médical : « C’est une des options envisagées »
La première ministre a confirmé que l’augmentation du reste à charge pour les patients est l’une des options considérées. Actuellement, ce reste à charge est de 50 centimes par boîte de médicaments ou pour une consultation. Il est plafonné à 50 euros par an. « C’est une des idées en débat, tout en prenant en compte la nécessité de protéger les personnes plus vulnérables, en particulier les patients atteints de maladies chroniques ou de longue durée ». Elle a ajouté que « Le plafond restera le même pour les personnes qui ont des maladies de longue durée ».
Élisabeth Borne a relevé que la consommation de médicaments en France est supérieure à celle des pays voisins. Elle a plaidé pour une politique de santé publique plus globale afin d’« encourager chacun à faire preuve de responsabilité en matière de consommation de médicaments, particulièrement pour des médicaments comme les antibiotiques ».
Carburants : « Nous ne prévoyons pas une forte augmentation des prix »
La première ministre a souligné que « plusieurs compagnies pétrolières et distributeurs se sont engagées à maintenir le prix du carburant sous les 2 euros le litre ou à proposer des carburants à prix coûtant. Dans les semaines à venir, nous n’anticipons pas une hausse importante du prix du carburant ». Elle a ajouté qu’il n’est pas prévu de réintroduire des chèques carburant.
Enfant tué à Nîmes : « Il n’est pas question d’être indulgent »
Élisabeth Borne a exprimé sa vive émotion suite au décès d’un jeune garçon à Nîmes, en décrivant cet événement comme un « drame effroyable ». Elle a insisté sur le fait que « les coupables devront être condamnés à la mesure de la tragédie vécue par la famille de l’enfant ».
Elle a souligné qu’elle avait pleinement conscience de l’existence de plusieurs quartiers où le trafic de drogue rend la vie invivable pour les résidents. Elle a rappelé que « l’usage de stupéfiants est illégal dans notre pays et il est hors de question de faire preuve d’indulgence envers les consommateurs de drogues. C’est une question qui requiert une mobilisation intense. C’est pour cela que nous avons envoyé la CRS 8 pour soutenir les forces de l’ordre dans ce quartier. Nous serons implacables pour rétablir la sécurité qui est légitimement attendue par les habitants de ce quartier ».
Ambitions présidentielles de Gérald Darmanin : « 2027, c’est bien loin »
La première ministre a fait des commentaires sur les ambitions présidentielles de Gérald Darmanin en disant : « 2027, c’est bien loin. Je vous assure que Gérald Darmanin est pleinement engagé dans son travail, tout comme le reste du gouvernement, avec un objectif clair : répondre aux préoccupations de nos concitoyens ».
« Nous sommes en 2023 et nous préparons 2024. Quant à 2027, c’est bien loin en effet », a déclaré Élisabeth Borne, qui n’assistera pas à la rentrée politique de Gérald Darmanin, ministre de l’Intérieur, à Tourcoing (Nord) dimanche prochain. « Il organise une réunion avec ses proches à Tourcoing. Pour ma part, ma priorité est véritablement l’harmonie au sein du gouvernement, l’efficacité de l’action gouvernementale et l’unité de la majorité ».