Les autorités de l’île française de Mayotte dans l’océan Indien ont déclaré avoir démoli plus de 80 logements illégaux dans le cadre d’une campagne de répression contre l’immigration clandestine et les logements insalubres.
Des policiers et des fonctionnaires étaient présents lorsque des bulldozers sont allés travailler dans le village de Hamouro, dans le sud-est de l’île, a indiqué la préfecture de Mayotte sur X (ancien Twitter).
Au total, 81 habitations illégales ont été démolies et plusieurs familles ont déjà accepté une offre de logement alternatif, ont indiqué les responsables locaux.
Nouvelle opération de lutte contre l’habitat illégal et insalubre.
81 habitations illégales ont été démolies à Hamouro dans la commune de Bandrélé ce jour.
36 familles ont été désignées et 7 d’entre elles ont accepté une proposition d’hébergement. pic.twitter.com/UpETEyRBrQ— Préfet de Mayotte (@Prefet976) 14 août 2023
Depuis avril, la France a déployé des centaines de policiers dans le département français d’outre-mer de Mayotte – la région la plus pauvre de France – pour préparer une initiative d’élimination des bidonvilles appelée Opération Wuambushu.
Wuambushu (qui signifie récupération en mahorais) est le nom donné à l’opération de lutte contre la criminalité, l’immigration clandestine et l’insalubrité que le gouvernement central a lancée il y a quatre mois.
Tensions avec les Comores
Après des semaines de retards juridiques et de tensions diplomatiques avec les îles Comores voisines, qui avec Mayotte constituent l’archipel, les creuseurs ont commencé à détruire des cabanes en tôle en mai.
Certaines organisations ont dénoncé Wuambushu comme une mesure brutale violant les droits des migrants. Mais les élus locaux et de nombreux insulaires la soutiennent.
L’action de cette semaine est la plus grande opération de déminage à Mayotte depuis le lancement de l’opération Wuambushu.
Le ministre français de l’Intérieur, Gérald Darmanin, qui est également ministre français des Outre-mer, a déclaré que le gouvernement prévoyait de démolir environ 1 250 maisons insalubres à Mayotte d’ici la fin de 2023, dont 1 000 huttes en tôle.
Sur les 350 000 habitants estimés de Mayotte, la moitié n’a pas la nationalité française. Seul un tiers des habitants des bidonvilles ont la nationalité française.