Lors d’un entretien avec le magazine « Le Point », le président de la République a défini le coup d’État au Niger comme une attaque portée à la démocratie.
Malgré les tensions existantes, Emmanuel Macron a jugé que les interventions militaires françaises au Sahel ont été couronnées de succès. Cela inclut également la complexité des relations avec trois pays d’Afrique de l’Ouest, à savoir le Mali, le Burkina Faso et le Niger. Il a partagé ce point de vue lors d’une interview pour le journal hebdomadaire Le Point, parue mercredi 23 août.
Emmanuel Macron, président français, a de nouveau exhorté au « retour à l’ordre constitutionnel » au Niger et la libération du chef d’Etat nigérien Mohamed Bazoum, qui a été destitué par l’armée le 26 juillet. « Ce renversement de pouvoir est une attaque contre la démocratie du Niger, contre le peuple nigérien et contre la lutte antiterroriste », a-t-il critiqué.
Emmanuel Macron estime que l’implication de la France dans le Sahel a soutenu l’existence de plusieurs pays. Il a affirmé : « Si l’on considère la situation de façon globale, la France a fait le bon choix en décidant de s’allier avec des pays africains pour combattre le terrorisme. C’est un fait dont elle peut être fière et qui lui incombe ».
« Si nous n’avions pas pris part à cette lutte, avec les opérations Serval et Barkhane, il y a des chances que le Mali et le Burkina Faso n’existent plus, je ne suis même pas sûr que le Niger aurait survécu. »
Emmanuel Macrondéclare-t-il dans le « Point »
« Ces actions militaires menées par la France ont empêché l’établissement de califats à proximité de nos frontières. Il est vrai qu’il y a des crises politiques dans de nombreux pays d’Afrique de l’Ouest. Et si les autorités nouvellement installées suite à un coup d’Etat ne priorisent pas la lutte contre le terrorisme, la France n’a pas pour objectif de maintenir son implication. C’est particulièrement regrettable pour les Etats affectés. », a ajouté Emmanuel Macron.
La France et le Mali ont connu une relation de plus en plus tendue depuis que des militaires ont pris le contrôle à Bamako en août 2020. L’année 2022 a vu les forces françaises se retirer, neuf ans après le début de l’opération Barkhane. Du côté du Burkina Faso, les liens avec la France se sont détériorés suite à l’accès au pouvoir du capitaine Ibrahim Traoré, suite à un coup d’État en septembre 2022.