Just Philippot dévoile son dernier long-métrage, « Acide ». En compagnie de Guillaume Canet, le metteur en scène nous offre un aperçu des secrets de production de l’une des scènes clés de son film.
« En un laps de temps excessivement court, nous avons monté une séquence assez complexe. J’ai eu le privilège d’avoir une caméra intégrée à un véhicule conduit par Guillaume » explique le metteur en scène. Le dernier film de Just Philippot, « Acide », fusionne de manière passionnante les genres fantastique et dramatique. Le cinéaste détaille comment il a réussi à transposer visuellement la pression intense de la scène clé du long-métrage. « Le défi majeur de cette séquence, que nous avons visualisée avec Guillaume, a été de concevoir une durée étendue. Mon défi personnel a été de concevoir une séquence qui s’étire dans le temps » afin de refléter « une menace incessante » précise Just Philippot.
« Mon but était de réinventer sur le plateau les images que j’avais déjà minutieusement élaborées dans mon esprit. »
Dans le scénario, les protagonistes font face à l’imminence de pluies acides sur le territoire français. L’équipe d’effets spéciaux a apporté une attention particulière à chaque détail des séquences, notamment les plans rapprochés du sol et des feuilles semblant être soumis à une corrosion. La bande-originale, signée par ROB (Robin Coudert), joue également un rôle primordial dans le film. « J’ai dit à ROB : « J’aimerais que tu me fasses des instruments malades, des instruments qui ont traversé la guerre. J’aimerais des instruments qui souffrent, donc je veux une musique qui ne soit pas stable, qui fluctue. Je veux un orchestre qui joue de manière désaccordée. Il me faut de la substance. Je veux concevoir une ambiance musicale qui n’est pas sereine. » Et il a déniché ce genre de violoncelle là, avec ce bruit d’ « hum…hum… « , ce frottement, ce son de vague. Nous avons vraiment essayé de nous aligner sur la forme d’une menace qui s’avance lentement mais sûrement » relate le cinéaste.