On ne devrait pas assister à de grands bouleversements lors des élections sénatoriales prévues pour le dimanche 24 septembre.
Rien à attendre de radical au sein du Palais Luxembourg. Cependant, quelques imprévus peuvent surgir, tout d’abord les électeurs étant principalement des maires non affiliés qui sont sollicités par tous les partis. Parfois, ils disent à plusieurs candidats « oui, j’apporterai mon soutien à ta candidature ». Cela ne perturbera pas pour autant la stabilité politique.
Un léger ajustement entre droite et gauche
La présidence de Gérard Larcher ne sera pas mise en péril bien que la droite soit amenée à perdre quelques sièges. Le groupe LR verrait passer ses sièges de 145 à 140 selon les estimations les plus positives.
Du côté de la gauche, socialistes, communistes et écologistes espèrent monter à 100 sièges au lieu de 91. Il pourrait y avoir un petit bouleversement de ce côté de la Chambre : pour la première fois, les écologistes pourraient surpasser en nombre les communistes. Ceci est dû au fait que les écologistes ont fait des gains en matière de municipalités, tandis que le PCF a perdu ce qui serait une petite révolution. « Ce n’est pas une question de symbolique seulement », insiste un socialiste, « car le deuxième groupe de gauche à droit à une vice-présidence ». Néanmoins, La France Insoumise risque de rester exclue du Sénat. La Nupes n’a pas conclu d’accord pour ce dimanche et LFI a peu de représentants locaux. Les Insoumis argumentent aux électeurs de la Nupes, « si vous soutenez la Nupes, vous devez voter LFI ».
Peu de représentation au centre et à l’extrême droite
Concernant les macronistes, les sénatoriales ne sont pas une élection prometteuse. « Il faudrait un détecteur Geiger » [capteur de radiations nucléaires] « pour dénicher des électeurs macronistes », railler un centriste. Le groupe Renaissance n’a actuellement que 24 membres et pourrait tomber à 18 à 22 dimanche. Un sénateur se rassure en suggérant : « Nous, au moins, remportons les élections présidentielles. »
Pour le Rassemblement National, l’objectif est de réintégrer le Sénat. Le groupe avait obtenu deux sièges en 2014. « Cela ne peut pas être pire qu’actuellement car nous n’avons aucun siège », minimise un dirigeant du parti. Le RN aspire à des ambitions limitées : quelques sièges suffiraient. Cela semble possible dans le Nord, le Pas-de-Calais, l’Oise ou peut-être la Moselle, mais aucune entrée spectaculaire n’est prévue car ils ont perdu des points lors des dernières élections territoriales.